DON DE SANG : L’HEMOCHROMATOSE génétique N’EST PLUS UNE CONTRE-INDICATION
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DON DE SANG : L’HEMOCHROMATOSE génétique N’EST PLUS UNE CONTRE-INDICATION
par hadjora Sam 2 Jan 2010 - 19:50
DON DE SANG : L’HEMOCHROMATOSE génétique N’EST PLUS UNE CONTRE-INDICATION
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Pour les hommes et les femmes atteints d’hémochromatose génétique et souhaitant donner leur sang, l’année 2009 restera marquée d’un événement inespéré : l’autorisation de faire ce don, attendue désespérément. Car il n’y avait aucune raison de ne pas autoriser, l’hémochromatose génétique n’est pas une maladie transmissible par le sang… mais par les gènes - d’où autre appellation d’hémochromatose héréditaire (HG).
L’HG se caractérise par un taux de fer sanguin (sidérémie) anormalement élevé, du fait d’un défaut génétique de la régulation de l’absorption du fer. Un taux dangereux : il peut se fixer sur le foie, le pancréas, le cartilage articulaire, le myocarde. Sans correction, il entraîne handicaps, voire décès
La seule correction connue est la saignée périodique, dite « soustraction sanguine » ou « phlébotomie » (incision d’une veine), ou encore « déplétion sanguine thérapeutique », dont la fréquence en milieu médical est variable, le but étant de ramener la sidérémie à un niveau légèrement inférieur à la normale, pour créer une anémie relative. Cette intervention met en œuvre le même matériel que pour un don de sang, c’est le seul « traitement » protecteur des complications de l’HG.
Que deviennent les soustractions sanguines ainsi effectuées ? Jusqu’à la publication au Journal Officieldu 18 janvier dernier, elles finissaient dans les éviers. Ce qui révoltaient les sujets atteints, d’autant que dans d’autres pays où sévit l’HG (Canada, Etats-Unis notamment), les hémochromatosiques peuvent donner leur sang, et il est reconnu que ce sang ne provoque aucun inconvénient chez les receveurs. C’est ainsi que dans le JO en question, signé de Roselyne Bachelot, ont peut lire les lignes ci-dessous, titrées :
Dispositions relatives aux donneurs porteurs d'hémochromatose génétique ;
« L'hémochromatose génétique n'est pas une contre-indication au don de sang. En cas d'indications de déplétions sanguines thérapeutiques, le don de sang est autorisé, sur proposition d'un médecin de l'Etablissement français du sang ou du Centre de transfusion sanguine des Armées, sous réserve d'une information éclairée du donneur et de son consentement, et dans le respect des conditions suivantes : le prélèvement est fait sur un site transfusionnel comprenant un centre de santé ; le prélèvement est fait en collaboration avec l'équipe médicale assurant le suivi du patient ; le don respecte les critères de sélection fixés par le présent arrêté. Le médecin peut décider de déroger aux dispositions relatives aux intervalles entre deux dons et au nombre de dons par an ».
Remarques. « Le sang d’une personne porteuse du gène de l’hémochromatose aura une efficacité transfusionnelle normale, les globules rouges de ces patients étant totalement normaux » (Dr Georges Andreu, Institut national de la transfusion sanguine, La Gazette de la Transfusion, 2009 ; 217 : 17). Par ailleurs le don est un acte médical réalisé en milieu médical
A ce sujet, l’Association Hémochromatose France (AHF, Nîmes, créée en 1989 par Pierre-Marie Morel) a réagi par le communiqué ci-dessous, rappelant la frustration de nombre de ses adhérents (2 000 aujourd’hui) qui auraient été volontaires pour des dons de sang réguliers…
« La destruction ou la récupération du sang prélevé lors des saignées thérapeutiques a souvent fait l’objet de questions [à l’AHF]. Nombreux sont ceux qui ne comprenaient pas pourquoi le sang était jeté alors qu’ils étaient soignés, que leur taux de ferritine était redevenu normal ; bien souvent ils avaient donné leur sang pendant des années avant d’être diagnostiqués… Il faut bien noter que les patients faisant des saignées thérapeutiques dans les Etablissements Français du Sang ou dans les Centres de transfusion sanguine des Armées devront répondre à tous les critères de sélection des donneurs de sang. Le ministère de la Santé nous prouve par cette décision qu’il est sensibilisé à la question de l’hémochromatose génétique ».
Suspecter l’HG ? Sur 3 examens de biologie : taux de fer sanguin (sidérémie), taux sanguin de ferritine (hormone de stockage cellulaire de fer), taux de saturation de la transferrine (transporteur sanguin du fer, sursaturé dans l’HG). La recherche des gènes de l’HG fait aussi partie du dépistage. Compte tenu de son caractère héréditaire, les sujets ayant un parent hémochromatosique ou étant décédé d’une complication de l’HG doivent aussi être explorés en priorité, quel que soit leur âge.
(http://www.hemochromatose.fr/); Journal Officiel
Pour les hommes et les femmes atteints d’hémochromatose génétique et souhaitant donner leur sang, l’année 2009 restera marquée d’un événement inespéré : l’autorisation de faire ce don, attendue désespérément. Car il n’y avait aucune raison de ne pas autoriser, l’hémochromatose génétique n’est pas une maladie transmissible par le sang… mais par les gènes - d’où autre appellation d’hémochromatose héréditaire (HG).
L’HG se caractérise par un taux de fer sanguin (sidérémie) anormalement élevé, du fait d’un défaut génétique de la régulation de l’absorption du fer. Un taux dangereux : il peut se fixer sur le foie, le pancréas, le cartilage articulaire, le myocarde. Sans correction, il entraîne handicaps, voire décès
La seule correction connue est la saignée périodique, dite « soustraction sanguine » ou « phlébotomie » (incision d’une veine), ou encore « déplétion sanguine thérapeutique », dont la fréquence en milieu médical est variable, le but étant de ramener la sidérémie à un niveau légèrement inférieur à la normale, pour créer une anémie relative. Cette intervention met en œuvre le même matériel que pour un don de sang, c’est le seul « traitement » protecteur des complications de l’HG.
Que deviennent les soustractions sanguines ainsi effectuées ? Jusqu’à la publication au Journal Officieldu 18 janvier dernier, elles finissaient dans les éviers. Ce qui révoltaient les sujets atteints, d’autant que dans d’autres pays où sévit l’HG (Canada, Etats-Unis notamment), les hémochromatosiques peuvent donner leur sang, et il est reconnu que ce sang ne provoque aucun inconvénient chez les receveurs. C’est ainsi que dans le JO en question, signé de Roselyne Bachelot, ont peut lire les lignes ci-dessous, titrées :
Dispositions relatives aux donneurs porteurs d'hémochromatose génétique ;
« L'hémochromatose génétique n'est pas une contre-indication au don de sang. En cas d'indications de déplétions sanguines thérapeutiques, le don de sang est autorisé, sur proposition d'un médecin de l'Etablissement français du sang ou du Centre de transfusion sanguine des Armées, sous réserve d'une information éclairée du donneur et de son consentement, et dans le respect des conditions suivantes : le prélèvement est fait sur un site transfusionnel comprenant un centre de santé ; le prélèvement est fait en collaboration avec l'équipe médicale assurant le suivi du patient ; le don respecte les critères de sélection fixés par le présent arrêté. Le médecin peut décider de déroger aux dispositions relatives aux intervalles entre deux dons et au nombre de dons par an ».
Remarques. « Le sang d’une personne porteuse du gène de l’hémochromatose aura une efficacité transfusionnelle normale, les globules rouges de ces patients étant totalement normaux » (Dr Georges Andreu, Institut national de la transfusion sanguine, La Gazette de la Transfusion, 2009 ; 217 : 17). Par ailleurs le don est un acte médical réalisé en milieu médical
A ce sujet, l’Association Hémochromatose France (AHF, Nîmes, créée en 1989 par Pierre-Marie Morel) a réagi par le communiqué ci-dessous, rappelant la frustration de nombre de ses adhérents (2 000 aujourd’hui) qui auraient été volontaires pour des dons de sang réguliers…
« La destruction ou la récupération du sang prélevé lors des saignées thérapeutiques a souvent fait l’objet de questions [à l’AHF]. Nombreux sont ceux qui ne comprenaient pas pourquoi le sang était jeté alors qu’ils étaient soignés, que leur taux de ferritine était redevenu normal ; bien souvent ils avaient donné leur sang pendant des années avant d’être diagnostiqués… Il faut bien noter que les patients faisant des saignées thérapeutiques dans les Etablissements Français du Sang ou dans les Centres de transfusion sanguine des Armées devront répondre à tous les critères de sélection des donneurs de sang. Le ministère de la Santé nous prouve par cette décision qu’il est sensibilisé à la question de l’hémochromatose génétique ».
Suspecter l’HG ? Sur 3 examens de biologie : taux de fer sanguin (sidérémie), taux sanguin de ferritine (hormone de stockage cellulaire de fer), taux de saturation de la transferrine (transporteur sanguin du fer, sursaturé dans l’HG). La recherche des gènes de l’HG fait aussi partie du dépistage. Compte tenu de son caractère héréditaire, les sujets ayant un parent hémochromatosique ou étant décédé d’une complication de l’HG doivent aussi être explorés en priorité, quel que soit leur âge.
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