INFARCTUS : Et si le syndrome métabolique n’était pas LE facteur de risque ?
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INFARCTUS : Et si le syndrome métabolique n’était pas LE facteur de risque ?
INFARCTUS : Et si le syndrome métabolique n’était pas LE facteur de risque ?
Une étude parue dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC), un titre qui fait autorité, réalisée par une équipe de l’Université McMaster à Hamilton au Canada, conclut que les patients porteurs apparents d’un syndrome métabolique ne sont pas plus à risque d’infarctus du myocarde que les diabétiques seulement diabétiques ou les hypertendus seulement hypertendus… Or, depuis plus de 20 ans, la médecine moderne vit sous la menace du syndrome métabolique, dit aujourd’hui cardiométabolique, dans la mesure où ce syndrome est considéré comme un pré-diabète, lequel diabète porte en lui la menace potentiel de graves complications cardiovasculaires, en premier lieu l’infarctus du myocarde...
Un détail attire l’attention, les données de cette étude suggèrent qu’il serait souhaitable que l’on traite le porteur du cluster facteur par facteur (de risque) plutôt que de traiter le syndrome métabolique. Voila qui est très intéressant : des spécialistes se sont déjà élevés contre la notion de « maladie globale » qu’a acquis au fil des années le syndrome, à tel point qu’un cardiologue américain a averti d’une dérive possible : les patients à risque attendent la pilule qui soigne le syndrome métabolique… et ne s’inquiètent pas plus que ça…
Traiter les facteurs de risque individuellement: Le Dr Mente, auteur de l’étude et coll. sont dans l’air du temps en disant qu’il ne faut plus considérer le syndrome métabolique comme « une entité distincte » (Docteur, j’ai un syndrome métabolique!), mais qu’il faut choisir « l’approche individual risk-factor » - facteur par facteur – car, bien sûr, « nos résultats suggèrent que nous devrions traiter les facteurs de risque individuel(lement) plutôt que le syndrome métabolique ».
La définition du syndrome est une galaxie d’anomalies métaboliques: obésité abdominale (tour-de-taille-étalon), hyperglycémie (et souvent hyperinsulinémie), LDL trop haut, HDL trop bas, HTA… et l’on sait que ces facteurs exposent à un risque très net de complications et accidents cardiovasculaires, coronariennes principalement. Le problème à résoudre est qu’« On ne sait pas si le risque coronarien (du syndrome) est plus grand que celui conféré par ses constituants (les membres du cluster), et la validité du classement des patients en porteurs du syndrome a été récemment remis en question »…
L’équipe de Hamilton a repris les données de l’étude Interheart, une étude qui a comparé 12 297 cas d’infarctus du myocarde comparés à 14 606 contrôles, émanant de 52 pays, en classant les porteurs de syndrome selon deux critères, un peu différents : celui de l’OLS et celui de la Fédération internationale du diabète (IDF). Conclusion abrégée: le syndrome métabolique est un facteur de risque net d’infarctus du myocarde, mais le même niveau de risque se retrouve pour un diabète isolé ou une HTA isolée (risque d’infarctus multiplié par 2 à 3 – voir tableau).
« Les gens qui plaident pour le concept de syndrome métabolique pensent que lorsque les facteurs de risque qui le composent surviennent ensemble, ceci aura un effet additif ou plus lourd, donc qu’il est important d’identifier ces sujets, mais nous ne retrouvons pas cela. Ainsi notre étude ajoute à l’évidence qu’un diagnostic de syndrome métabolique n’est pas utile. Il vaut mieux traiter le facteur de risque réel »… Et le Dr Mente porte le coup de grâce: « Oui, mon opinion est que cela signe la fin du syndrome métabolique…Mais il pourrait y en avoir quelques-uns qui ne seront pas d’accord (but there might be some who disagree) ».
Source : HeartWire, Sue Hughes, d’après Mente A, Yusuf S, Islam S, et coll. "Metabolic syndrome and risk of acute myocardial infarction. A case-control study of 26 903 subjects from 52 countries". J Am Coll Cardiol 2010; 55:2390-2398
Une étude parue dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC), un titre qui fait autorité, réalisée par une équipe de l’Université McMaster à Hamilton au Canada, conclut que les patients porteurs apparents d’un syndrome métabolique ne sont pas plus à risque d’infarctus du myocarde que les diabétiques seulement diabétiques ou les hypertendus seulement hypertendus… Or, depuis plus de 20 ans, la médecine moderne vit sous la menace du syndrome métabolique, dit aujourd’hui cardiométabolique, dans la mesure où ce syndrome est considéré comme un pré-diabète, lequel diabète porte en lui la menace potentiel de graves complications cardiovasculaires, en premier lieu l’infarctus du myocarde...
Un détail attire l’attention, les données de cette étude suggèrent qu’il serait souhaitable que l’on traite le porteur du cluster facteur par facteur (de risque) plutôt que de traiter le syndrome métabolique. Voila qui est très intéressant : des spécialistes se sont déjà élevés contre la notion de « maladie globale » qu’a acquis au fil des années le syndrome, à tel point qu’un cardiologue américain a averti d’une dérive possible : les patients à risque attendent la pilule qui soigne le syndrome métabolique… et ne s’inquiètent pas plus que ça…
Traiter les facteurs de risque individuellement: Le Dr Mente, auteur de l’étude et coll. sont dans l’air du temps en disant qu’il ne faut plus considérer le syndrome métabolique comme « une entité distincte » (Docteur, j’ai un syndrome métabolique!), mais qu’il faut choisir « l’approche individual risk-factor » - facteur par facteur – car, bien sûr, « nos résultats suggèrent que nous devrions traiter les facteurs de risque individuel(lement) plutôt que le syndrome métabolique ».
La définition du syndrome est une galaxie d’anomalies métaboliques: obésité abdominale (tour-de-taille-étalon), hyperglycémie (et souvent hyperinsulinémie), LDL trop haut, HDL trop bas, HTA… et l’on sait que ces facteurs exposent à un risque très net de complications et accidents cardiovasculaires, coronariennes principalement. Le problème à résoudre est qu’« On ne sait pas si le risque coronarien (du syndrome) est plus grand que celui conféré par ses constituants (les membres du cluster), et la validité du classement des patients en porteurs du syndrome a été récemment remis en question »…
L’équipe de Hamilton a repris les données de l’étude Interheart, une étude qui a comparé 12 297 cas d’infarctus du myocarde comparés à 14 606 contrôles, émanant de 52 pays, en classant les porteurs de syndrome selon deux critères, un peu différents : celui de l’OLS et celui de la Fédération internationale du diabète (IDF). Conclusion abrégée: le syndrome métabolique est un facteur de risque net d’infarctus du myocarde, mais le même niveau de risque se retrouve pour un diabète isolé ou une HTA isolée (risque d’infarctus multiplié par 2 à 3 – voir tableau).
« Les gens qui plaident pour le concept de syndrome métabolique pensent que lorsque les facteurs de risque qui le composent surviennent ensemble, ceci aura un effet additif ou plus lourd, donc qu’il est important d’identifier ces sujets, mais nous ne retrouvons pas cela. Ainsi notre étude ajoute à l’évidence qu’un diagnostic de syndrome métabolique n’est pas utile. Il vaut mieux traiter le facteur de risque réel »… Et le Dr Mente porte le coup de grâce: « Oui, mon opinion est que cela signe la fin du syndrome métabolique…Mais il pourrait y en avoir quelques-uns qui ne seront pas d’accord (but there might be some who disagree) ».
Source : HeartWire, Sue Hughes, d’après Mente A, Yusuf S, Islam S, et coll. "Metabolic syndrome and risk of acute myocardial infarction. A case-control study of 26 903 subjects from 52 countries". J Am Coll Cardiol 2010; 55:2390-2398
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