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LE FROID, facteur de RISQUE VASCULAIRE

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LE FROID, facteur de RISQUE VASCULAIRE Empty LE FROID, facteur de RISQUE VASCULAIRE

Message par hadjora Ven 8 Jan 2010 - 16:54

LE FROID, facteur de RISQUE VASCULAIRE


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Il existe des facteurs de risque vasculaire que l’on ne peut pas corriger ou supprimer. Ces facteurs exposent l’être humain à un risque élevé d’AVC ou d’infarctus. Une étude japonaise cite ainsi les périodes de l’année où le froid est intense et augmentent le risque l’hémorragie intracérébrale. Une autre étude relève le lien entre infarctus et séisme. Ces périodes saisonnières doivent être reconnues par les professionnels comme des périodes à fort risque, justifiant une prévention ciblée.


Une étude japonaise (T. Turin et coll., Shiga University of Medical Science, Otsu City) rapporte dans la revue Acta Neurologica Scandinavica (1) le résultat d’une analyse des accidents vasculaires cérébraux d’un registre régional, celui du comté de Takashima, qui a reçu notification de 380 hémorragies intracérébrales (HIC) primitives entre 1988 et 2002.

Chaque cas a été analysé en fonction de sa survenue saisonnière : saison chaude (mai-octobre) ou froide (novembre-avril), des facteurs de risque cardiovasculaire (HTA, tabagisme, diabète, consommation d’alcool), du lieu de traitement…

Une plus forte proportion d’HIC sévères survient à la période froide : 25,3 % contre 19,9 %. L’HTA est significativement associée à l’HIC survenant à la saison froide. L’association au diabète n’est pas probante. La saisonnalité de l’HIC est en fait multifactorielle telle l’association grand froid-HTA non traitée, dans la mesure où l’exposition au froid augmente la tension artérielle par vasoconstriction (réaction du système sympathique). D’après les auteurs, l’effet serait le même en cas de variations saisonnières de la température ambiante. De toute façon, l’HTA est le facteur de risque majeur du cerveau


Une autre étude environnementalo-sanitaire japonaise également parue dans Heart a exploré les conséquences du stress psychologique engendré par un séisme. Les auteurs (Kazutoshi Nakamura et coll., Niigata University) ont pris comme modèle le tremblement de terre de Niigata-Chuetsu de 2004 et ont constaté une augmentation de 14 % de la mortalité par infarctus du myocarde (IDM) dans les 3 ans du séisme (2).

Ce constat suggère que le corps médical et les pouvoirs publics reconnaissent la nécessité d’une prévention à long terme de l’IDM dans les zones frappées par un séisme, selon les auteurs. Le séisme en question s’est produit dans une zone rurale montagneuse, provoquant une désorganisation des communications, en isolant longuement les habitants. La reconstruction de l’habitat a pris du retard, obligeant quelque 9 000 personnes à habiter dans du provisoire jusqu’à un an après le désastre, et 5.000 jusqu’à 2 ans. Les auteurs rappellent la relation entre stress mental (tel celui subi par ces habitants) et mortalité par IDM dans divers groupes ethniques… y compris les Japonais. Parmi les facteurs de stress (les stressors) on retient notamment les forts séismes, mais on avait peu de données sur leur implication.

Les auteurs ont vérifié d’abord la stabilité de la mortalité par IDM dans une région contrôle, indemne de séisme, avant (42,5) et après le séisme de Niigata (42,6/100 000 personnes-années). A Niigata-Chuetsu, elle est passée de 47,3 à 53,9/100 000 personnes-années, soit une augmentation de 6,6/100,000 personnes-années ou +14 % : + 13,4 % chez les hommes, 14,9 % chez les femmes.


Pour l’éditorialiste de Heart, cette étude doit rappeler que les effets médicaux secondaires des catastrophes naturelles ne se limitent pas aux blessures physiques ou émotionnelles et qu’ils peuvent se manifester aussi bien sous la forme de pathologies cardiaques courantes.


Source : HeartWire
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