Les marqueurs du LCR ont un intérêt pronostique dans la maladie d’Alzheimer
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Les marqueurs du LCR ont un intérêt pronostique dans la maladie d’Alzheimer
Les marqueurs du LCR ont un intérêt pronostique dans la maladie d’Alzheimer
Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer (MA) est essentiellement clinique. A un stade précoce, en cas de pathologie associée ou d’absence d’histoire clinique, il peut être utile de doser dans le liquide céphalorachidien un certain nombre de biomarqueurs : protéine amyloïde, protéine tau totale et phosphorylée. Ces biomarqueurs peuvent ainsi contribuer au diagnostic avec une spécificité et une sensibilité aux environs de 80 %. Les résultats d’une étude récemment publiée dans Neurology suggèrent qu’ils pourraient avoir également une valeur pronostique puisque des taux élevés seraient un indicateur d’évolution péjorative.
Cent cinquante et un patients avec une MA ont eu un dosage de biomarqueurs à l’entrée dans cette étude de suivi. Ils ont été séparés en 3 groupes selon leur profil de biomarqueurs avec la méthode des « K-means cluster ».
Le premier groupe (87 patients ) avait des taux faibles de Abêta42 (402 +/- 109,moyenne +/- DS, ng/L) et des taux relativement faibles de protéine tau totale (397 +/- 113, moyenne +/- DS, ng/L) et de P-tau (60 +/- 19,moyenne +/- DS, ng/L). Le groupe 2 comprenait 52 patients avec un niveau intermédiaire de biomarqueurs. Le groupe 3 (12 patients) avait des taux élevés de protéine tau T ( 1 501+/-292, moyenne +/- DS ng/L) et P-tau (139 +/- 39, moyenne +/- DS, ng/L). Les caractéristiques générales des 3 groupes étaient similaires mais les patients du groupe 3 avaient de moins bonnes performances cognitives à l’entrée dans l’étude (MMS moyen des groupes 1, 2 et 3 respectivement : 22,5+/-4,2, 20,9 +/- 4,2, 18,8 +/- 6,2). De même, le déclin cognitif au cours du suivi a été plus important dans ce groupe 3 (perte annuelle de points au MMS : 1,7 +/- 4,7, 1,9+/-2,5, 4,9+/-4,9) ainsi que la mortalité puisque 67 % des patients étaient décédés au bout de 5 ans (plus du double de celle du groupe 1). Toutefois, ces résultats devront être confirmés par d’autres études avant d’envisager en routine l’utilisation de ces biomarqueurs dans un but pronostique dans la MA.
Dr Christian Geny
Wallin A K et coll. : CSF biomarkers predict amore malignant Outcome in Alzheimer disease. Neurology 2010; 74: 1531–1537
Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer (MA) est essentiellement clinique. A un stade précoce, en cas de pathologie associée ou d’absence d’histoire clinique, il peut être utile de doser dans le liquide céphalorachidien un certain nombre de biomarqueurs : protéine amyloïde, protéine tau totale et phosphorylée. Ces biomarqueurs peuvent ainsi contribuer au diagnostic avec une spécificité et une sensibilité aux environs de 80 %. Les résultats d’une étude récemment publiée dans Neurology suggèrent qu’ils pourraient avoir également une valeur pronostique puisque des taux élevés seraient un indicateur d’évolution péjorative.
Cent cinquante et un patients avec une MA ont eu un dosage de biomarqueurs à l’entrée dans cette étude de suivi. Ils ont été séparés en 3 groupes selon leur profil de biomarqueurs avec la méthode des « K-means cluster ».
Le premier groupe (87 patients ) avait des taux faibles de Abêta42 (402 +/- 109,moyenne +/- DS, ng/L) et des taux relativement faibles de protéine tau totale (397 +/- 113, moyenne +/- DS, ng/L) et de P-tau (60 +/- 19,moyenne +/- DS, ng/L). Le groupe 2 comprenait 52 patients avec un niveau intermédiaire de biomarqueurs. Le groupe 3 (12 patients) avait des taux élevés de protéine tau T ( 1 501+/-292, moyenne +/- DS ng/L) et P-tau (139 +/- 39, moyenne +/- DS, ng/L). Les caractéristiques générales des 3 groupes étaient similaires mais les patients du groupe 3 avaient de moins bonnes performances cognitives à l’entrée dans l’étude (MMS moyen des groupes 1, 2 et 3 respectivement : 22,5+/-4,2, 20,9 +/- 4,2, 18,8 +/- 6,2). De même, le déclin cognitif au cours du suivi a été plus important dans ce groupe 3 (perte annuelle de points au MMS : 1,7 +/- 4,7, 1,9+/-2,5, 4,9+/-4,9) ainsi que la mortalité puisque 67 % des patients étaient décédés au bout de 5 ans (plus du double de celle du groupe 1). Toutefois, ces résultats devront être confirmés par d’autres études avant d’envisager en routine l’utilisation de ces biomarqueurs dans un but pronostique dans la MA.
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