Une nouvelle définition de la maladie d’Alzheimer
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Une nouvelle définition de la maladie d’Alzheimer
Une nouvelle définition de la maladie d’Alzheimer
Un groupe d’experts internationaux de la maladie d'Alzheimer propose une nouvelle définition de la maladie d’Alzheimer. Dans un avis publié le 11 octobre dans The Lancet Neurology, ce groupe suggère d’utiliser les biomarqueurs pour rendre le diagnostic plus précoce et précis.
En 2007, le groupe de travail international pour la recherche de nouveaux critères de diagnostic de la maladie d’Alzheimer (MA) a proposé un nouveau cadre pour améliorer ce diagnostic. Dans un avis publié on line le 11 octobre dans The Lancet Neurology, ce groupe, piloté par le Pr Bruno Dubois (Inserm, Université Pierre et Marie Curie, Groupe Pitié Salpêtrière, AP-HP), montre qu’une large gamme diagnostique permet d'identifier la MA à un stade très précoce.
Ce groupe redéfinit la MA comme un syndrome clinico-biologique. Selon le Pr Dubois, « il n’est plus nécessaire d’attendre l’examen post-mortem pour confirmer la MA, le diagnostic peut désormais être posé grâce aux biomarqueurs, identifiables facilement chez les patients vivants, même à une stade très précoce de la maladie ».
Au moins un biomarqueur positif à l’IRM, au PET-scan ou par analyse du LCR
Pour satisfaire à ces nouveaux critères diagnostiques, les patients doivent présenter des troubles épisodiques de la mémoire (comme une difficulté d’apprentissage d’une liste de mots, même avec des indices) associés à des signes biologiques : au moins un biomarqueur positif, visibles par IRM, neuro-imagerie PET ou analyse du liquide céphalorachidien (LCR).
Ne plus attendre la démence avérée
La simplicité de ces critères présente l’avantage « de ne plus attendre que le patient ait développé une démence avérée ou de ne plus exclure du diagnostic et des traitements de nombreux patients qui ont des signes de la maladie, malgré l’absence d’incapacité fonctionnelle. »
Aider à mettre en place des essais cliniques
Autre atout : ces critères pourraient permettre d’inclure des patients atteints de différents stades de la maladie dans des essais cliniques : sujets « asymptomatiques à risque de MA » (présentant des biomarqueurs positifs) ou « présymptomatiques » (porteurs de mutations génétiques), inclus dans des essais visant à retarder l’apparition des signes cliniques. Et patients « en phase prodromale » (pré-démentielle), intégrés dans des essais thérapeutiques ciblant la progressionde la maladie à des stades plus avancés. « L’uniformité de ces définitions aidera à développer des panels d’essais et à comparer les résultats de ces essais », concluent les auteurs
Florence ROSIER
Un groupe d’experts internationaux de la maladie d'Alzheimer propose une nouvelle définition de la maladie d’Alzheimer. Dans un avis publié le 11 octobre dans The Lancet Neurology, ce groupe suggère d’utiliser les biomarqueurs pour rendre le diagnostic plus précoce et précis.
En 2007, le groupe de travail international pour la recherche de nouveaux critères de diagnostic de la maladie d’Alzheimer (MA) a proposé un nouveau cadre pour améliorer ce diagnostic. Dans un avis publié on line le 11 octobre dans The Lancet Neurology, ce groupe, piloté par le Pr Bruno Dubois (Inserm, Université Pierre et Marie Curie, Groupe Pitié Salpêtrière, AP-HP), montre qu’une large gamme diagnostique permet d'identifier la MA à un stade très précoce.
Ce groupe redéfinit la MA comme un syndrome clinico-biologique. Selon le Pr Dubois, « il n’est plus nécessaire d’attendre l’examen post-mortem pour confirmer la MA, le diagnostic peut désormais être posé grâce aux biomarqueurs, identifiables facilement chez les patients vivants, même à une stade très précoce de la maladie ».
Au moins un biomarqueur positif à l’IRM, au PET-scan ou par analyse du LCR
Pour satisfaire à ces nouveaux critères diagnostiques, les patients doivent présenter des troubles épisodiques de la mémoire (comme une difficulté d’apprentissage d’une liste de mots, même avec des indices) associés à des signes biologiques : au moins un biomarqueur positif, visibles par IRM, neuro-imagerie PET ou analyse du liquide céphalorachidien (LCR).
Ne plus attendre la démence avérée
La simplicité de ces critères présente l’avantage « de ne plus attendre que le patient ait développé une démence avérée ou de ne plus exclure du diagnostic et des traitements de nombreux patients qui ont des signes de la maladie, malgré l’absence d’incapacité fonctionnelle. »
Aider à mettre en place des essais cliniques
Autre atout : ces critères pourraient permettre d’inclure des patients atteints de différents stades de la maladie dans des essais cliniques : sujets « asymptomatiques à risque de MA » (présentant des biomarqueurs positifs) ou « présymptomatiques » (porteurs de mutations génétiques), inclus dans des essais visant à retarder l’apparition des signes cliniques. Et patients « en phase prodromale » (pré-démentielle), intégrés dans des essais thérapeutiques ciblant la progressionde la maladie à des stades plus avancés. « L’uniformité de ces définitions aidera à développer des panels d’essais et à comparer les résultats de ces essais », concluent les auteurs
Florence ROSIER
hadjora- Admin
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Re: Une nouvelle définition de la maladie d’Alzheimer
Excellent partage Hadjoura, merci pour les nouvelles informations, espérant que cette procédure pour lutter contre la maladie d’Alzheimer sera débuter le plus vite possible en Algérie vue qu’il n'existe aujourd'hui aucun traitement curatif de cette maladie (Elle ne se guérit pas). En revanche les médicaments utilisés peuvent agir uniquement sur les troubles cognitifs et comportementaux : Traitement symptomatique.
Peut être si on arrive à découvrir la maladie précocement les médicaments utilisés actuellement vont devenir curatifs.
Permettez moi de parler du traitent utilisé pour cette maladie :
La mise en place de traitements contre la maladie d'Alzheimer est très récente. La première molécule : la tacrine, a été mise sur le marché en 1994. Bien qu'ayant prouvé son efficacité, elle n'est plus commercialisée aujourd'hui en raison de sa toxicité avérée pour le foie.
Depuis, des médicaments de deuxième génération ont été développés. Seuls quatre sont commercialisés en France : trois appartiennent à la famille des anticholinestérasiques et le dernier est un antiglutamate.Tous sont des traitements symptomatiques.
***Les anticholinestérasiques:
La maladie d'Alzheimer est caractérisée par des lésions du cerveau (plaques amyloïdes et dégénérescences neurofibrillaires). Ces lésions sont accompagnées d'une diminution de l'acétylcholine. L'acétylcholine est un neurotransmetteur qui permet aux neurones de la mémoire de communiquer. Les anticholinestérasiques ont pour action d'empêcher la dégradation de cette molécule.
Indiqués dans les formes légères à modérément sévères, les anticholinestérasiques ont montré leur efficacité dans les domaines de la cognition. L'entourage du patient note généralement une amélioration globale, tant au niveau du comportement que dans les gestes quotidiens. En revanche, il n'y a pas d'amélioration significative en terme de mémoire.
Les anticholinestérasiques regroupent trois molécules différentes mais de même efficacité : donépézil (Aricept®), galantamine (Reminyl®) et rivastigmine (Exelon®). Ils présentent toutefois des effets indésirables fréquents au niveau digestif (nausées, perte d'appétit, diarrhées).
***Les antiglutamates :
Cette classe thérapeutique, apparue en 2002, ne contient qu'un seul médicament : la mémantine (Ebixa®). Il est indiqué chez les patients plus avancés, des stades modérément sévère à sévère de la maladie d'Alzheimer.
Les antiglutamates visent à bloquer les récepteurs du glutamate, molécule responsable d'une excitation toxique du système nerveux. Ils ont pour effet de retarder la perte des fonctions cognitives allant parfois jusqu'à les améliorer chez certains patients. On note aussi des effets positifs sur les activités quotidiennes et les troubles du comportement. La mémantine est par ailleurs bien tolérée par les malades.
Les quatre médicaments « anti-Alzheimer » sont prescrits par les neurologues et les psychiatres. Les médecins généralistes ne peuvent faire une première prescription mais sont habilités à renouveler les ordonnances. Ces traitements sont pris en charge à 100% au titre de l'affection longue durée . Un anticholinestérasique peut être associé à un antiglutamate car leurs effets sont différents selon les patients.
Il existe par ailleurs des traitements comportementaux non spécifiques à la maladie d'Alzheimer, les co-prescriptions sont fréquentes. La Haute Autorité de Santé estime à près de 40% la proportion de malades sous anti-Alzheimer qui bénéficient d'un traitement antidépresseur.
Aucune de ces thérapeutiques ne ralentit l'évolution de la maladie d'Alzheimer. Mais elles améliorent les conditions de vie du patient et rendent plus confortable la prise en charge par l'entourage. Ces médicaments ne représentent qu'une facette de la stratégie mise en œuvre dans la maladie d'Alzheimer. Le rôle de la famille est essentiel. En effet, six patients sur dix sont actuellement à la charge de leur entourage. Les approches non médicamenteuses rentrant dans le cadre de la rééducation et la réhabilitation cognitive ont elles aussi prouvé leur efficacité. En tout état de cause, la stratégie doit être adaptée aux besoins spécifiques et individuels de chaque patient
Peut être si on arrive à découvrir la maladie précocement les médicaments utilisés actuellement vont devenir curatifs.
Permettez moi de parler du traitent utilisé pour cette maladie :
La mise en place de traitements contre la maladie d'Alzheimer est très récente. La première molécule : la tacrine, a été mise sur le marché en 1994. Bien qu'ayant prouvé son efficacité, elle n'est plus commercialisée aujourd'hui en raison de sa toxicité avérée pour le foie.
Depuis, des médicaments de deuxième génération ont été développés. Seuls quatre sont commercialisés en France : trois appartiennent à la famille des anticholinestérasiques et le dernier est un antiglutamate.Tous sont des traitements symptomatiques.
***Les anticholinestérasiques:
La maladie d'Alzheimer est caractérisée par des lésions du cerveau (plaques amyloïdes et dégénérescences neurofibrillaires). Ces lésions sont accompagnées d'une diminution de l'acétylcholine. L'acétylcholine est un neurotransmetteur qui permet aux neurones de la mémoire de communiquer. Les anticholinestérasiques ont pour action d'empêcher la dégradation de cette molécule.
Indiqués dans les formes légères à modérément sévères, les anticholinestérasiques ont montré leur efficacité dans les domaines de la cognition. L'entourage du patient note généralement une amélioration globale, tant au niveau du comportement que dans les gestes quotidiens. En revanche, il n'y a pas d'amélioration significative en terme de mémoire.
Les anticholinestérasiques regroupent trois molécules différentes mais de même efficacité : donépézil (Aricept®), galantamine (Reminyl®) et rivastigmine (Exelon®). Ils présentent toutefois des effets indésirables fréquents au niveau digestif (nausées, perte d'appétit, diarrhées).
***Les antiglutamates :
Cette classe thérapeutique, apparue en 2002, ne contient qu'un seul médicament : la mémantine (Ebixa®). Il est indiqué chez les patients plus avancés, des stades modérément sévère à sévère de la maladie d'Alzheimer.
Les antiglutamates visent à bloquer les récepteurs du glutamate, molécule responsable d'une excitation toxique du système nerveux. Ils ont pour effet de retarder la perte des fonctions cognitives allant parfois jusqu'à les améliorer chez certains patients. On note aussi des effets positifs sur les activités quotidiennes et les troubles du comportement. La mémantine est par ailleurs bien tolérée par les malades.
Les quatre médicaments « anti-Alzheimer » sont prescrits par les neurologues et les psychiatres. Les médecins généralistes ne peuvent faire une première prescription mais sont habilités à renouveler les ordonnances. Ces traitements sont pris en charge à 100% au titre de l'affection longue durée . Un anticholinestérasique peut être associé à un antiglutamate car leurs effets sont différents selon les patients.
Il existe par ailleurs des traitements comportementaux non spécifiques à la maladie d'Alzheimer, les co-prescriptions sont fréquentes. La Haute Autorité de Santé estime à près de 40% la proportion de malades sous anti-Alzheimer qui bénéficient d'un traitement antidépresseur.
Aucune de ces thérapeutiques ne ralentit l'évolution de la maladie d'Alzheimer. Mais elles améliorent les conditions de vie du patient et rendent plus confortable la prise en charge par l'entourage. Ces médicaments ne représentent qu'une facette de la stratégie mise en œuvre dans la maladie d'Alzheimer. Le rôle de la famille est essentiel. En effet, six patients sur dix sont actuellement à la charge de leur entourage. Les approches non médicamenteuses rentrant dans le cadre de la rééducation et la réhabilitation cognitive ont elles aussi prouvé leur efficacité. En tout état de cause, la stratégie doit être adaptée aux besoins spécifiques et individuels de chaque patient
nour elhouda-
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Re: Une nouvelle définition de la maladie d’Alzheimer
merci nourlhouda pour la suite
hadjora- Admin
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Re: Une nouvelle définition de la maladie d’Alzheimer
Merci , il n'y a pas de quoi. .
nour elhouda-
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