Les hypertendus traités qui ont une pression artérielle stable sont mieux protégés contre l'AVC
Page 1 sur 1
Les hypertendus traités qui ont une pression artérielle stable sont mieux protégés contre l'AVC
Les hypertendus traités qui ont une pression artérielle stable sont mieux protégés contre l'AVC
La stabilité de la pression artérielle, chez les patients hypertendus traités, semble être un puissant facteur protecteur contre le risque d'’AVC. C’est ce que révèlent trois études publiées le 12 mars, dans Lancet et Lancet Neurology.
Dans la prise en charge de l'HTA, le nouvel objectif sera-t-il non seulement de diminuer la pression artérielle (PA) moyenne, mais aussi d’en contrôler la variabilité ? C’est ce que suggèrent trois études publiées le 12 mars par une équipe de l’université d’Oxford. Les chercheurs ont d’abord passé au crible les résultats d'une étude notamment : l'étude UK-TIA, menée chez des patients à haut risque d'AVC après un antécédent d’AIT.
La variabilité intra-individuelle de la PA, un puissant facteur de risque d’AVC
Résultats : chez un même patient hypertendu traité, la variabilité de la PA constitue un puissant facteur de risque d’AVC. Les auteurs ont divisé les patients en dix déciles, selon leur niveau de variabilité de la PA systolique d'une consultation à une autre. Le décile ayant la plus grande variabilité avait un risque d'AVC multiplié par 6,2, par rapport au décile ayant la plus faible variabilité – indépendamment du niveau moyen de PA. De plus, les patients avec une HTA sévère épisodique voyaient leur risque d'AVC multiplié par 3,5, comparés aux patients avec une HTA stable.
Un risque d’AVC multiplié par 15 chez les patients avec une PA systolique maximale > 220 mmHg
La PA systolique maximale mesurée lors d’une consultation constituait un très fort facteur de risque. Chez les patients avec une PA systolique maximale supérieure à 220 mmHg, le risque d’AVC était multiplié par 15, par rapport à ceux ayant une PA systolique toujours inférieure à 140 mmHg. Et lorsque la PA systolique maximale était comprise entre 191 et 219 mmHg, le risque d'AVC était multiplié par 5.
Les effets décryptés des différentes classes d’antihypertenseurs
Les deux autres études se sont intéressées aux effets des différentes classes d'antihypertenseurs. Rappelant que les antagonistes calciques semblent être plus efficaces dans la prévention des AVC et les bêta-bloquants moins efficaces, les auteurs ont suggéré que ces différences seraient liées à des différences d’effets de ces médicaments sur la variabilité de la PA. Dans une méta-analyse, ils ont inclus 389 essais cliniques. Résultat : les antagonistes calciques étaient associés à une diminution de 19% de la variabilité de la PA systolique. Les diurétiques (autres que les diurétiques de l'anse) diminuaient cette variabilité de 13%, tandis que les IEC l’augmentaient de 8%, les ARA II de 16% et les bêta-bloquants de 17%. Les effets de ces antihypertenseurs sur la variabilité de la PA étaient en partie corrélés à leur efficacité sur le risque d'AVC, malgré une baisse comparable de la PA moyenne.
La dernière étude s’est intéressée notamment à l’essai ASCOT-BPLA, qui comparait directement l’amlodipine, un antagoniste calcique, à l’aténolol, un bêta-bloquant. Résultat : l'amlodipine induisait une meilleure stabilité de la PA systolique tandis que l'aténolol provoquait une moins bonne stabilité. Et la diminution du risque d'AVC et d'événement coronaire sous amlodipine était essentiellement liée à cette meilleure stabilité de la PA.
Florence ROSIER
La stabilité de la pression artérielle, chez les patients hypertendus traités, semble être un puissant facteur protecteur contre le risque d'’AVC. C’est ce que révèlent trois études publiées le 12 mars, dans Lancet et Lancet Neurology.
Dans la prise en charge de l'HTA, le nouvel objectif sera-t-il non seulement de diminuer la pression artérielle (PA) moyenne, mais aussi d’en contrôler la variabilité ? C’est ce que suggèrent trois études publiées le 12 mars par une équipe de l’université d’Oxford. Les chercheurs ont d’abord passé au crible les résultats d'une étude notamment : l'étude UK-TIA, menée chez des patients à haut risque d'AVC après un antécédent d’AIT.
La variabilité intra-individuelle de la PA, un puissant facteur de risque d’AVC
Résultats : chez un même patient hypertendu traité, la variabilité de la PA constitue un puissant facteur de risque d’AVC. Les auteurs ont divisé les patients en dix déciles, selon leur niveau de variabilité de la PA systolique d'une consultation à une autre. Le décile ayant la plus grande variabilité avait un risque d'AVC multiplié par 6,2, par rapport au décile ayant la plus faible variabilité – indépendamment du niveau moyen de PA. De plus, les patients avec une HTA sévère épisodique voyaient leur risque d'AVC multiplié par 3,5, comparés aux patients avec une HTA stable.
Un risque d’AVC multiplié par 15 chez les patients avec une PA systolique maximale > 220 mmHg
La PA systolique maximale mesurée lors d’une consultation constituait un très fort facteur de risque. Chez les patients avec une PA systolique maximale supérieure à 220 mmHg, le risque d’AVC était multiplié par 15, par rapport à ceux ayant une PA systolique toujours inférieure à 140 mmHg. Et lorsque la PA systolique maximale était comprise entre 191 et 219 mmHg, le risque d'AVC était multiplié par 5.
Les effets décryptés des différentes classes d’antihypertenseurs
Les deux autres études se sont intéressées aux effets des différentes classes d'antihypertenseurs. Rappelant que les antagonistes calciques semblent être plus efficaces dans la prévention des AVC et les bêta-bloquants moins efficaces, les auteurs ont suggéré que ces différences seraient liées à des différences d’effets de ces médicaments sur la variabilité de la PA. Dans une méta-analyse, ils ont inclus 389 essais cliniques. Résultat : les antagonistes calciques étaient associés à une diminution de 19% de la variabilité de la PA systolique. Les diurétiques (autres que les diurétiques de l'anse) diminuaient cette variabilité de 13%, tandis que les IEC l’augmentaient de 8%, les ARA II de 16% et les bêta-bloquants de 17%. Les effets de ces antihypertenseurs sur la variabilité de la PA étaient en partie corrélés à leur efficacité sur le risque d'AVC, malgré une baisse comparable de la PA moyenne.
La dernière étude s’est intéressée notamment à l’essai ASCOT-BPLA, qui comparait directement l’amlodipine, un antagoniste calcique, à l’aténolol, un bêta-bloquant. Résultat : l'amlodipine induisait une meilleure stabilité de la PA systolique tandis que l'aténolol provoquait une moins bonne stabilité. Et la diminution du risque d'AVC et d'événement coronaire sous amlodipine était essentiellement liée à cette meilleure stabilité de la PA.
Florence ROSIER
hadjora- Admin
-
Messages : 813
Sympho : 1779
Date d'inscription : 28/10/2009
Age : 38
Localisation : Saint Arnaud
Sujets similaires
» La pression artérielle varie avec le statut social
» Comment mesurer la pression artérielle chez le sujet âgé ?
» UN VACCIN CONTRE LA CARIE ? Pas encore mais bientôt contre la PARODONTOPATHIE
» HTA résistante : deux patients traités par dénervation rénale
» Choc : la noradrénaline mieux que la dopamine
» Comment mesurer la pression artérielle chez le sujet âgé ?
» UN VACCIN CONTRE LA CARIE ? Pas encore mais bientôt contre la PARODONTOPATHIE
» HTA résistante : deux patients traités par dénervation rénale
» Choc : la noradrénaline mieux que la dopamine
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum