ADOS ET SOMMEIL : 70% des étudiants souffrent d’insuffisance de sommeil
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ADOS ET SOMMEIL : 70% des étudiants souffrent d’insuffisance de sommeil
ADOS ET SOMMEIL : 70% des étudiants souffrent d’insuffisance de sommeil
De nouvelles études publiées dans The Journal of Adolescent Health daté février, révèlent qu’environ 70% des élèves du secondaire ne dorment pas suffisamment durant la semaine. Les étudiants d’aujourd’hui auraient « perdu » 1 heure et quinze minutes de sommeil par jour, en quelques années seulement, un manque de sommeil particulièrement généralisé au moment de l’entrée dans les grandes classes. Des études qui jugent les adolescents et les adultes « émergents » comme une population à haut risque de somnolence avec des conséquences particulièrement graves. Le stress est confirmé comme le premier facteur de risque des troubles de sommeil de l’adolescent et l'exercice physique reconnu comme un médiateur, à encourager, dans la relation stress-sommeil.
Au cours des trois dernières décennies, les chercheurs ont acquis une compréhension de plus en plus nuancée des exigences de sommeil adolescents, des rythmes circadiens, qui sous-tendent des processus bio-régulateurs et subissent les contraintes de l'environnement. D’autres études ont documenté clairement les conséquences de l'insuffisance de sommeil et son incompatibilité avec un bon développement de l’adolescent. L’insuffisance de sommeil peut en effet être cause de mauvais résultats scolaires, d’absentéisme scolaire, de somnolence au volant provoquant des accidents, facteur de toxicomanie et de difficultés de contrôle des émotions.
Dans ce numéro du Journal of Adolescent Health, les chercheurs ont étudié deux domaines sous-étudiés, les habitudes de sommeil et le fonctionnement diurne, qui peuvent être prédicteurs de troubles du sommeil chez les adolescents plus âgés ou adultes émergents.
Une première étude porte sur les habitudes de sommeil d’un large échantillon de personnes âgées de 8 à 90 ans ont été étudiées. Les enfants et les adolescents s’endorment de plus en plus tard jusqu'à l'âge de 20 ans, âge auquel les habitudes et horaires de sommeil changent brusquement, avec un point à mi-parcours du sommeil qui se situe beaucoup plus tôt dans la journée. Selon cette étude, les habitudes de sommeil changent fortement en première année de collège, présentent des cycles de sommeil irrégulier, une heure de coucher retardée en fin de semaine et une durée de sommeil plus courte durant les jours de la semaine.
La seconde étude a porté sur l’heure du coucher et la durée de sommeil sur près de 1.000 étudiants de premier cycle avant leur entrée au collège et ont identifié une tendance significative à réduire et retarder le sommeil nocturne d'environ 2 heures durant la période de transition de rentrée. Les étudiants d'aujourd'hui dorment moins que les étudiants d’autrefois et une proportion élevée d’entre eux souffrent de problèmes liés à l’absence de sommeil. Une enquête nationale réalisée auprès d’étudiants de premier cycle a démontré une constante diminution de la durée moyenne de sommeil rapportée: de 7,75 heures en 1969 cette durée moyenne est passée à 6,65 en 2001.
Près de 75% des étudiants des collèges ont signalé des troubles occasionnels du sommeil tels que la difficulté d'endormissement, un syndrome de retard de phase et une fréquente somnolence durant la journée. Il y a dix ans, le National Institutes of Health (NIH) avait reconnu les adolescents et les adultes « émergents » comme une population à haut risque de somnolence avec des conséquences particulièrement graves. Cette étude a pu confirmer,
-le grave problème de l'insuffisance et de l’irrégularité de sommeil chez l’adolescent jusqu’au début de sa vie de jeune adulte.
- une heure de coucher 1 heure et 15 minutes plus tardive, qu’il y a 5 ans, comparée, entre autres études, à celle des étudiants interrogés dans interrogés dans l’étude 2006 de la National Sleep Foundation.
-Après l'âge de 20 ans, l’heure du sommeil à mi-parcours redevient de plus en plus tôt dans la nuit, ce qui signifie que l’heure du coucher a lieu de nouveau plus tôt dans la soirée.
Le stress confirmé comme premier facteur prédictif de troubles du sommeil : Enfin, les chercheurs ont évalué les facteurs prédicteurs de qualité du sommeil dans cet échantillon d'étudiants d'université, à l'aide de mesures de l'humeur, de la détresse perçue et la toxicomanie éventuelle. Le stress perçu représente nettement plus d'impact sur le sommeil que la caféine et d'alcool, la fréquence de l’exercice physique ou d’autres facteurs comme l’utilisation de l’ordinateur ou le temps passé devant la télévision.
Une troisième étude publiée dans la même revue étudie l’impact de l’exercice physique pour contrer le stress chez les adolescents. Les chercheurs ont étudié le sommeil de 176 athlètes comparé à celui de 258 adolescents formant un groupe de contrôle. Les adolescents sportifs ont présenté une meilleure qualité de sommeil, un temps de latence à l’endormissement plus court, un nombre de réveils réduits la nuit, moins de somnolence diurne, une meilleure capacité de concentration, moins d’anxiété et d’humeur dépressive en comparaison du groupe de contrôle.
En conclusion, le stress, plus intense lors des transitions de cycles scolaires, reste le premier facteur d’altération du sommeil de l’adolescent, mais le sommeil est un bon moyen de contrebalancer les effets négatifs du stress. Dans les stratégies de santé de l’adolescent, l'exercice physique doit être encouragé comme un médiateur dans la relation stress-sommeil. Enfin, les chercheurs, les éducateurs et les professionnels de santé doivent s’attacher à connaître et comprendre l’évolution des caractéristiques du sommeil de l’adolescent de la fin de l'adolescence à l'âge adulte émergent.
Source :Journal of Adolescent Health 46 (2010) 97–99
De nouvelles études publiées dans The Journal of Adolescent Health daté février, révèlent qu’environ 70% des élèves du secondaire ne dorment pas suffisamment durant la semaine. Les étudiants d’aujourd’hui auraient « perdu » 1 heure et quinze minutes de sommeil par jour, en quelques années seulement, un manque de sommeil particulièrement généralisé au moment de l’entrée dans les grandes classes. Des études qui jugent les adolescents et les adultes « émergents » comme une population à haut risque de somnolence avec des conséquences particulièrement graves. Le stress est confirmé comme le premier facteur de risque des troubles de sommeil de l’adolescent et l'exercice physique reconnu comme un médiateur, à encourager, dans la relation stress-sommeil.
Au cours des trois dernières décennies, les chercheurs ont acquis une compréhension de plus en plus nuancée des exigences de sommeil adolescents, des rythmes circadiens, qui sous-tendent des processus bio-régulateurs et subissent les contraintes de l'environnement. D’autres études ont documenté clairement les conséquences de l'insuffisance de sommeil et son incompatibilité avec un bon développement de l’adolescent. L’insuffisance de sommeil peut en effet être cause de mauvais résultats scolaires, d’absentéisme scolaire, de somnolence au volant provoquant des accidents, facteur de toxicomanie et de difficultés de contrôle des émotions.
Dans ce numéro du Journal of Adolescent Health, les chercheurs ont étudié deux domaines sous-étudiés, les habitudes de sommeil et le fonctionnement diurne, qui peuvent être prédicteurs de troubles du sommeil chez les adolescents plus âgés ou adultes émergents.
Une première étude porte sur les habitudes de sommeil d’un large échantillon de personnes âgées de 8 à 90 ans ont été étudiées. Les enfants et les adolescents s’endorment de plus en plus tard jusqu'à l'âge de 20 ans, âge auquel les habitudes et horaires de sommeil changent brusquement, avec un point à mi-parcours du sommeil qui se situe beaucoup plus tôt dans la journée. Selon cette étude, les habitudes de sommeil changent fortement en première année de collège, présentent des cycles de sommeil irrégulier, une heure de coucher retardée en fin de semaine et une durée de sommeil plus courte durant les jours de la semaine.
La seconde étude a porté sur l’heure du coucher et la durée de sommeil sur près de 1.000 étudiants de premier cycle avant leur entrée au collège et ont identifié une tendance significative à réduire et retarder le sommeil nocturne d'environ 2 heures durant la période de transition de rentrée. Les étudiants d'aujourd'hui dorment moins que les étudiants d’autrefois et une proportion élevée d’entre eux souffrent de problèmes liés à l’absence de sommeil. Une enquête nationale réalisée auprès d’étudiants de premier cycle a démontré une constante diminution de la durée moyenne de sommeil rapportée: de 7,75 heures en 1969 cette durée moyenne est passée à 6,65 en 2001.
Près de 75% des étudiants des collèges ont signalé des troubles occasionnels du sommeil tels que la difficulté d'endormissement, un syndrome de retard de phase et une fréquente somnolence durant la journée. Il y a dix ans, le National Institutes of Health (NIH) avait reconnu les adolescents et les adultes « émergents » comme une population à haut risque de somnolence avec des conséquences particulièrement graves. Cette étude a pu confirmer,
-le grave problème de l'insuffisance et de l’irrégularité de sommeil chez l’adolescent jusqu’au début de sa vie de jeune adulte.
- une heure de coucher 1 heure et 15 minutes plus tardive, qu’il y a 5 ans, comparée, entre autres études, à celle des étudiants interrogés dans interrogés dans l’étude 2006 de la National Sleep Foundation.
-Après l'âge de 20 ans, l’heure du sommeil à mi-parcours redevient de plus en plus tôt dans la nuit, ce qui signifie que l’heure du coucher a lieu de nouveau plus tôt dans la soirée.
Le stress confirmé comme premier facteur prédictif de troubles du sommeil : Enfin, les chercheurs ont évalué les facteurs prédicteurs de qualité du sommeil dans cet échantillon d'étudiants d'université, à l'aide de mesures de l'humeur, de la détresse perçue et la toxicomanie éventuelle. Le stress perçu représente nettement plus d'impact sur le sommeil que la caféine et d'alcool, la fréquence de l’exercice physique ou d’autres facteurs comme l’utilisation de l’ordinateur ou le temps passé devant la télévision.
Une troisième étude publiée dans la même revue étudie l’impact de l’exercice physique pour contrer le stress chez les adolescents. Les chercheurs ont étudié le sommeil de 176 athlètes comparé à celui de 258 adolescents formant un groupe de contrôle. Les adolescents sportifs ont présenté une meilleure qualité de sommeil, un temps de latence à l’endormissement plus court, un nombre de réveils réduits la nuit, moins de somnolence diurne, une meilleure capacité de concentration, moins d’anxiété et d’humeur dépressive en comparaison du groupe de contrôle.
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Source :Journal of Adolescent Health 46 (2010) 97–99
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