LDL-CHOLESTEROL : L’éprotirome, en cas d'échec des statines
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LDL-CHOLESTEROL : L’éprotirome, en cas d'échec des statines
LDL-CHOLESTEROL : L’éprotirome, en cas d'échec des statines
Fibrates et statines se partagent depuis des années la population des patients hypercholestérolémiques. Y avait-il la place pour une alternative thérapeutique autre ? Oui, répond la biotech suédoise Karo Bio (Stockholm) qui avec l’éprotirome vient de démontrer la capacité de cette molécule originale d’abaisser le taux de lipides athérogènes là où les statines ont échoué. Car selon la formule actuelle, l’échec d’une statine face à une hypercholestérolémie fait naître « un besoin médical non satisfait » (unmet medical need) sur le plan épidémiologique.
C’est en tous cas l’avis de la biotech Karo Bio, qui publie dans le New England Journal of Medicine (NEJM) du 11 mars dernier les résultats d’une étude de phase 2 (évaluation du médicament dans un petit groupe de patients) de sa molécule, un agoniste sélectif du récepteur hépatique des hormones thyroïdiennes, qui a montré sa capacité à réduire le taux sérique de LDL-cholestérol (mauvais cholestérol) chez des patients traités par statine.
Il s’agit d’une étude suédo-américaine multicentrique de 12 semaines contre placebo randomisée en double aveugle d’une durée de 3 mois (novembre 2007-juin 2008), destinée à confirmer la sécurité et l‘efficacité de la nouvelle molécule (nom de code : KB 21 15) pour abaisser la lipidémie athérogène de 329 patients hypercholestérolémiques utilisant déjà de la simvastatine ou de l’atorvastatine (1).
L’éprotirome est réellement une innovation thérapeutique, le premier agoniste sélectif du récepteur hépatique des hormones thyroïdiennes, qui a démontré un effet prononcé sur les lipides sériques. Cette activité positive a été observée avec une posologie à laquelle aucun effet extra-hépatique influencé par une activité thyroïdienne n’a été noté. L’éprotirome est essentiellement distribué au foie, sa sélectivité hépatique étant forte, ce qui permet d’éviter les effets indésirables que constituerait l’activation extra-hépatique des récepteurs aux hormones thyroïdiennes : tri-iodothyronine (T3) et thyroxine (T4).
L’étude publiée dans le NEJM indique que l’éprotirome abaisse substantiellement le taux de LDL-cholestérol, de cholestérol non-HDL et d’apo-B, et réduit également le taux de triglycérides et de Lp(a), ceci sans qu’on ait noté d’effets hormono-thyroïdiens-mimétiques.
Les patients traités par éprotirome recevaient une posologie de 25, 50, ou 100 mcg par jour, le résultat sur le LDL-cholestérol étant dose-dépendant : -15 %, -20 %, et -26 % respectivement, de même pour les autres paramètres lipidiques, ces résultats ayant été aussi observés précédemment avec la molécule donnée en monothérapie ! Il n’y a eu aucune influence sur l’activité sérique des hormones thyroïdiennes.
L’effet des hormones thyroïdiennes sur la baisse du cholestérol, principalement le LDL-cholestérol, chez les patients ayant une hypothyroïdie a été constaté dans les années 1930, attribué à une surexpression du gène du récepteur hépatique du LDL. Le phénomène a pu être reproduit sur un modèle animal (rongeur). Il augmente l’excrétion fécale du cholestérol dans les acides biliaires. Des tentatives de développement d’agonistes hépatiques par le passé ont échoué du fait d’une sélectivité insuffisante ce qu’a obtenu Karo Bio…
Source : BusinessWire, KaroBio,
Fibrates et statines se partagent depuis des années la population des patients hypercholestérolémiques. Y avait-il la place pour une alternative thérapeutique autre ? Oui, répond la biotech suédoise Karo Bio (Stockholm) qui avec l’éprotirome vient de démontrer la capacité de cette molécule originale d’abaisser le taux de lipides athérogènes là où les statines ont échoué. Car selon la formule actuelle, l’échec d’une statine face à une hypercholestérolémie fait naître « un besoin médical non satisfait » (unmet medical need) sur le plan épidémiologique.
C’est en tous cas l’avis de la biotech Karo Bio, qui publie dans le New England Journal of Medicine (NEJM) du 11 mars dernier les résultats d’une étude de phase 2 (évaluation du médicament dans un petit groupe de patients) de sa molécule, un agoniste sélectif du récepteur hépatique des hormones thyroïdiennes, qui a montré sa capacité à réduire le taux sérique de LDL-cholestérol (mauvais cholestérol) chez des patients traités par statine.
Il s’agit d’une étude suédo-américaine multicentrique de 12 semaines contre placebo randomisée en double aveugle d’une durée de 3 mois (novembre 2007-juin 2008), destinée à confirmer la sécurité et l‘efficacité de la nouvelle molécule (nom de code : KB 21 15) pour abaisser la lipidémie athérogène de 329 patients hypercholestérolémiques utilisant déjà de la simvastatine ou de l’atorvastatine (1).
L’éprotirome est réellement une innovation thérapeutique, le premier agoniste sélectif du récepteur hépatique des hormones thyroïdiennes, qui a démontré un effet prononcé sur les lipides sériques. Cette activité positive a été observée avec une posologie à laquelle aucun effet extra-hépatique influencé par une activité thyroïdienne n’a été noté. L’éprotirome est essentiellement distribué au foie, sa sélectivité hépatique étant forte, ce qui permet d’éviter les effets indésirables que constituerait l’activation extra-hépatique des récepteurs aux hormones thyroïdiennes : tri-iodothyronine (T3) et thyroxine (T4).
L’étude publiée dans le NEJM indique que l’éprotirome abaisse substantiellement le taux de LDL-cholestérol, de cholestérol non-HDL et d’apo-B, et réduit également le taux de triglycérides et de Lp(a), ceci sans qu’on ait noté d’effets hormono-thyroïdiens-mimétiques.
Les patients traités par éprotirome recevaient une posologie de 25, 50, ou 100 mcg par jour, le résultat sur le LDL-cholestérol étant dose-dépendant : -15 %, -20 %, et -26 % respectivement, de même pour les autres paramètres lipidiques, ces résultats ayant été aussi observés précédemment avec la molécule donnée en monothérapie ! Il n’y a eu aucune influence sur l’activité sérique des hormones thyroïdiennes.
L’effet des hormones thyroïdiennes sur la baisse du cholestérol, principalement le LDL-cholestérol, chez les patients ayant une hypothyroïdie a été constaté dans les années 1930, attribué à une surexpression du gène du récepteur hépatique du LDL. Le phénomène a pu être reproduit sur un modèle animal (rongeur). Il augmente l’excrétion fécale du cholestérol dans les acides biliaires. Des tentatives de développement d’agonistes hépatiques par le passé ont échoué du fait d’une sélectivité insuffisante ce qu’a obtenu Karo Bio…
Source : BusinessWire, KaroBio,
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