Le ronflement de l’enfant n’est pas toujours anodin
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Le ronflement de l’enfant n’est pas toujours anodin
Le ronflement de l’enfant n’est pas toujours anodin
La prévalence du ronflement de l’enfant est de l’ordre de 7,5 % et c’est la manifestation la plus commune des apnées obstructives du sommeil (AOS). Il invite à rechercher des symptômes diurnes : somnolence, troubles du comportement, baisse de l’appétit, prise pondérale médiocre, diminution des performances scolaires et dans les cas les plus sévères hypertension et cœur pulmonaire chronique.
Les signes nocturnes sont les premier signalés : réveils fréquents, terreurs,sueurs et somnambulisme. D’autres signes fonctionnels sont possibles : modification de la voix, rhinorrhée, manifestations allergiques. L’examen peut retrouver un faciès adénoïdien avec respiration bruyante, bouche ouverte et reniflement. L’évaluation du volume des amygdales et du degré d’obstruction comporte des variations importantes entre observateurs. La fibroscopie est indispensable pour compléter l’examen. Cependant certaines causes sont parfois méconnues.
Une radio de profil peut être utile dans certains cas en montrant une masse cervicale des tissus mous, une craniosténose de l’étage moyen, des lésions lytiques ou une macroglossie. Pour évaluer le volume adénoïdien, le cliché latéral doit être pris le cou en extension et la bouche fermée. L’existence d’une masse rhinopharyngée avant 1 mois et l’absence de tissus adénoïdien après 6 mois sont pathologiques.
Cependant, la clinique et l’endoscopie ont une valeur prédictive positive faible dans l’évaluation des AOS.
La polysomnographie demeure la référence mais elle n’est pas toujours utile, ni faisable. Les paramètres enregistrés sont variables mais doivent comporter la mesure de l’oxymétrie, du flux aérien et des mouvements respiratoires afin de distinguer les apnées obstructives, les centrales et les mixtes. Les troubles de la mémoire et autres sont corrélés au degré d’hypoxémie bien que, pour certains, un déficit neurocognitif puisse s’observer au cours des ronflements sans hypopnée patente. D’autres examens tels que la sonographie du sommeil sont encore à l’étude.
Le traitement traditionnel repose sur l’ablation des amygdales et végétations souvent efficace. En cas d’atteinte musculaire, de trisomie 21 et d’obésité, les échecs sont fréquents. D’autres causes nécessitent un traitement spécifique : polypose nasale (mucoviscidose), malformations faciales. Les traitements médicaux reposent sur les corticoïdes par voie nasale et le montélukast. Le maintien d’une pression positive continue est réservé aux cas sévères sans solution chirurgicale. Les dispositifs de maintien de la langue ou de la mâchoire sont mal tolérés par les enfants.
Au total, une approche pluridisciplinaire peut être nécessaire.
Pr Jean-Jacques Baudon
Vlastos I : Clinical practice. Diagnosis and treatment of childhood snoring. Eur J Pediatr 2010; 169: 261-67
La prévalence du ronflement de l’enfant est de l’ordre de 7,5 % et c’est la manifestation la plus commune des apnées obstructives du sommeil (AOS). Il invite à rechercher des symptômes diurnes : somnolence, troubles du comportement, baisse de l’appétit, prise pondérale médiocre, diminution des performances scolaires et dans les cas les plus sévères hypertension et cœur pulmonaire chronique.
Les signes nocturnes sont les premier signalés : réveils fréquents, terreurs,sueurs et somnambulisme. D’autres signes fonctionnels sont possibles : modification de la voix, rhinorrhée, manifestations allergiques. L’examen peut retrouver un faciès adénoïdien avec respiration bruyante, bouche ouverte et reniflement. L’évaluation du volume des amygdales et du degré d’obstruction comporte des variations importantes entre observateurs. La fibroscopie est indispensable pour compléter l’examen. Cependant certaines causes sont parfois méconnues.
Une radio de profil peut être utile dans certains cas en montrant une masse cervicale des tissus mous, une craniosténose de l’étage moyen, des lésions lytiques ou une macroglossie. Pour évaluer le volume adénoïdien, le cliché latéral doit être pris le cou en extension et la bouche fermée. L’existence d’une masse rhinopharyngée avant 1 mois et l’absence de tissus adénoïdien après 6 mois sont pathologiques.
Cependant, la clinique et l’endoscopie ont une valeur prédictive positive faible dans l’évaluation des AOS.
La polysomnographie demeure la référence mais elle n’est pas toujours utile, ni faisable. Les paramètres enregistrés sont variables mais doivent comporter la mesure de l’oxymétrie, du flux aérien et des mouvements respiratoires afin de distinguer les apnées obstructives, les centrales et les mixtes. Les troubles de la mémoire et autres sont corrélés au degré d’hypoxémie bien que, pour certains, un déficit neurocognitif puisse s’observer au cours des ronflements sans hypopnée patente. D’autres examens tels que la sonographie du sommeil sont encore à l’étude.
Le traitement traditionnel repose sur l’ablation des amygdales et végétations souvent efficace. En cas d’atteinte musculaire, de trisomie 21 et d’obésité, les échecs sont fréquents. D’autres causes nécessitent un traitement spécifique : polypose nasale (mucoviscidose), malformations faciales. Les traitements médicaux reposent sur les corticoïdes par voie nasale et le montélukast. Le maintien d’une pression positive continue est réservé aux cas sévères sans solution chirurgicale. Les dispositifs de maintien de la langue ou de la mâchoire sont mal tolérés par les enfants.
Au total, une approche pluridisciplinaire peut être nécessaire.
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Vlastos I : Clinical practice. Diagnosis and treatment of childhood snoring. Eur J Pediatr 2010; 169: 261-67
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