L'échographie : un examen qui reste d'actualité
Symphomed - Le Forum médical francophone :: Formation en ligne :: Documents - Livres - Cours et Ressources médicales :: Imagerie médicale & Radio-diagnostique
Page 1 sur 1
L'échographie : un examen qui reste d'actualité
L'échographie : un examen qui reste d'actualité
Malgré la forte concurrence des nouvelles techniques comme l'IRM ou le Pet-Scan, l'échographie garde de nombreuses indications dans des domaines très variés. Ceci est d'autant vrai, qu'existe maintenant la possibilité de faire des échographies avec injection de produit de contraste échographique. Elle a pour avantage d'allier facilité, répétitivité et innocuité. Si elle est parfois limitée dans la détection, et surtout la caractérisation, de certaines lésions, elle reste une référence en première intention pour orienter les examens d'imagerie complémentaires.
Un échographe se compose d'une sonde et d'un ordinateur. Celui-ci analyse les données puis crée des images numériques. Il existe deux types de sondes, celle de basse fréquence qui permet l'étude des organes profonds situés loin de la sonde (foie, rein...) et celle de haute fréquence qui explore les structures proches de la sonde (thyroïde, testicule...) Parfois, la technique peut être améliorée par l'exploration endocavitaire qui nécessite l'introduction d'une sonde de petit calibre, soit dans le vagin (pour l'étude de l'utérus et des ovaires), soit dans le rectum (pour celle de la prostate).
L'échographie peut également être couplée au doppler (echodoppler), ce qui lui confère un grand intérêt dans l'étude des vaisseaux (veines et artères), du coeur et de la vascularisation des organes. Le doppler couleur permet de visualiser le flux sanguin, le doppler pulsé d'obtenir des données chiffrées (calcul du degré de sténose...).
Pour un organe ou un tissu donné, de petites manipulations de la sonde en surface permettent d'obtenir des images échographiques dans différents plans et en temps réel.
L'image est construite selon l'écart existant entre les propriétés acoustiques du tissu normal et celles du tissu pathologique : plus la différence de comportement acoustique est importante, plus la lésion sera facilement détectable. L'aspect des lésions observées peut être classé en trois catégories :
Lésion hypoéchogène : apparaît de couleur sombre (ex : adénopathies) ;
Lésion hyperéchogène : apparaît de couleur blanche (ex : calculs) ;
Lésion anéchogène : contenu trans-sonore (couleur uniforme noire) avec renforcement postérieur (traînée blanche) (ex : kyste à liquide clair).
Des indications nombreuses et diversifiées
L'échographie reste l'examen de choix de nombreux organes pleins, des vaisseaux (couplée avec le doppler), des parties molles sous-cutanées, du sein et du système musculo-squelettique. Elle fournit des informations sur la biométrie, les contours, le parenchyme (échostructure, échogénicité) et la vascularisation du tissu étudié.
Elle détecte des tumeurs solides, des kystes, des lithiases, des hématomes ou encore des lésions vasculaires (sténoses, thromboses, anévrysmes...).
Elle est indiquée à tous les étages.
Échographie de la boîte crânienne : chez le nourrisson, l'échographie trans-fontanelle est l'examen de référence pour détecter les lésions cérébrales néo-natales.
Échographie du cou : technique de choix pour explorer la thyroïde, les glandes sous maxillaires et les adénopathies.
Échographie du thorax : examen de référence dans l'exploration du coeur et de ses vaisseaux, elle permet également d'apprécier de petits épanchements pleuraux. (À noter que l'échographie transoesophagienne permet une analyse plus fine du contenu cardiaque et des vaisseaux du médiastin).
Échographie abdominale : meilleur examen pour détecter des calculs dans la vésicule biliaire. Le foie, la rate, les reins et les uretères sont en général très bien explorés. En revanche, 'étude échographique du pancréas est limitée, le scanner étant l'examen de choix.
Échographie du cholédoque.
Échographie pelvienne : indiquée en première intention en gynécologie (exploration de l'utérus, des trompes et des ovaires) et surtout en obstétrique, elle permet également d'étudier la prostate et la vessie et est utilisée dans la détection des hernies inguinales.
Échographie mammaire : souvent couplée à la mammographie, elle permet notamment de déterminer la nature d'une lésion.
Échographie des parties molles sous-cutanées : oriente le diagnostic d'une tuméfaction cliniquement palpable (adénopathie, lipome, kyste...)
Échographie du système musculosquelettique : très bonne technique pour mettre en évidence des collections liquidiennes (hématomes, kystes, tendons, épanchement articulaire ...)
Le mode doppler permet l'étude des vaisseaux périphériques (carotides, artères et veines des membres inférieurs...) et de ceux des viscères (artères rénales...).
Avantages et limites de l'échographie
Avantages
Elle est non-invasive, indolore, sans rayons X ni produit de contraste, sans danger et peut être répétée en cas de besoin. D'accès rapide, elle est l'examen de première intention dans l'urgence.Elle ne nécessite aucune préparation particulière si ce n'est de boire 1 litre d'eau 1 heure avant (si échographie pelvienne) et d'être à jeun depuis au moins 6 heures (si échographie abdominale). Elle n'a aucune contreindication ni précaution particulière.Elle donne des images en temps réel, ce qui permet de guider certaines interventions (biopsies à l'aiguille). Elle reproduit la douleur en cas de cholécystite ou d'appendicite aiguë (le « Murphy échographique »), orientant alors le diagnostic.En milieu hospitalier, elle peut se faire « au lit » du patient, sans avoir à le déplacer, ce qui est particulièrement intéressant s'il est intransportable.Elle est incontournable en cas de contre-indication à l'IRM (pacemaker) ou à l'injection d'un produit de contraste iodé. Elle peut être un examen d'orientation vers un scanner ou une IRM si elle n'arrive pas à « trancher ».
Limites
L'air et l'os constituent une barrière à la propagation des ondes sonores et empêchent l'analyse des organes situés derrière (expliquant pourquoi l'échographie n'est pas indiquée pour explorer le parenchyme pulmonaire ou les anses digestives).Une lésion qui a les mêmes propriétés acoustiques que l'organe où elle se situe sera difficilement détectable (ex : une métastase hépatique isoéchogène).Elle peut manquer de spécificité dans des pathologies très différentes (ex : un hémangiome hépatique peut avoir la même apparence qu'une métastase...).L'échographie est un examen opérateur-dépendant c'est-à-dire que ses performances sont directement liées à l'expérience du radiologue.
Elle est également patient-dépendant car la qualité de l'examen peut aussi dépendre du morphotype (corpulence...) et de la compliance (mobilité, aptitude à retenir son inspiration, importance des gaz digestifs...).
Malgré la forte concurrence des nouvelles techniques comme l'IRM ou le Pet-Scan, l'échographie garde de nombreuses indications dans des domaines très variés. Ceci est d'autant vrai, qu'existe maintenant la possibilité de faire des échographies avec injection de produit de contraste échographique. Elle a pour avantage d'allier facilité, répétitivité et innocuité. Si elle est parfois limitée dans la détection, et surtout la caractérisation, de certaines lésions, elle reste une référence en première intention pour orienter les examens d'imagerie complémentaires.
Un échographe se compose d'une sonde et d'un ordinateur. Celui-ci analyse les données puis crée des images numériques. Il existe deux types de sondes, celle de basse fréquence qui permet l'étude des organes profonds situés loin de la sonde (foie, rein...) et celle de haute fréquence qui explore les structures proches de la sonde (thyroïde, testicule...) Parfois, la technique peut être améliorée par l'exploration endocavitaire qui nécessite l'introduction d'une sonde de petit calibre, soit dans le vagin (pour l'étude de l'utérus et des ovaires), soit dans le rectum (pour celle de la prostate).
L'échographie peut également être couplée au doppler (echodoppler), ce qui lui confère un grand intérêt dans l'étude des vaisseaux (veines et artères), du coeur et de la vascularisation des organes. Le doppler couleur permet de visualiser le flux sanguin, le doppler pulsé d'obtenir des données chiffrées (calcul du degré de sténose...).
Pour un organe ou un tissu donné, de petites manipulations de la sonde en surface permettent d'obtenir des images échographiques dans différents plans et en temps réel.
L'image est construite selon l'écart existant entre les propriétés acoustiques du tissu normal et celles du tissu pathologique : plus la différence de comportement acoustique est importante, plus la lésion sera facilement détectable. L'aspect des lésions observées peut être classé en trois catégories :
Lésion hypoéchogène : apparaît de couleur sombre (ex : adénopathies) ;
Lésion hyperéchogène : apparaît de couleur blanche (ex : calculs) ;
Lésion anéchogène : contenu trans-sonore (couleur uniforme noire) avec renforcement postérieur (traînée blanche) (ex : kyste à liquide clair).
Des indications nombreuses et diversifiées
L'échographie reste l'examen de choix de nombreux organes pleins, des vaisseaux (couplée avec le doppler), des parties molles sous-cutanées, du sein et du système musculo-squelettique. Elle fournit des informations sur la biométrie, les contours, le parenchyme (échostructure, échogénicité) et la vascularisation du tissu étudié.
Elle détecte des tumeurs solides, des kystes, des lithiases, des hématomes ou encore des lésions vasculaires (sténoses, thromboses, anévrysmes...).
Elle est indiquée à tous les étages.
Échographie de la boîte crânienne : chez le nourrisson, l'échographie trans-fontanelle est l'examen de référence pour détecter les lésions cérébrales néo-natales.
Échographie du cou : technique de choix pour explorer la thyroïde, les glandes sous maxillaires et les adénopathies.
Échographie du thorax : examen de référence dans l'exploration du coeur et de ses vaisseaux, elle permet également d'apprécier de petits épanchements pleuraux. (À noter que l'échographie transoesophagienne permet une analyse plus fine du contenu cardiaque et des vaisseaux du médiastin).
Échographie abdominale : meilleur examen pour détecter des calculs dans la vésicule biliaire. Le foie, la rate, les reins et les uretères sont en général très bien explorés. En revanche, 'étude échographique du pancréas est limitée, le scanner étant l'examen de choix.
Échographie du cholédoque.
Échographie pelvienne : indiquée en première intention en gynécologie (exploration de l'utérus, des trompes et des ovaires) et surtout en obstétrique, elle permet également d'étudier la prostate et la vessie et est utilisée dans la détection des hernies inguinales.
Échographie mammaire : souvent couplée à la mammographie, elle permet notamment de déterminer la nature d'une lésion.
Échographie des parties molles sous-cutanées : oriente le diagnostic d'une tuméfaction cliniquement palpable (adénopathie, lipome, kyste...)
Échographie du système musculosquelettique : très bonne technique pour mettre en évidence des collections liquidiennes (hématomes, kystes, tendons, épanchement articulaire ...)
Le mode doppler permet l'étude des vaisseaux périphériques (carotides, artères et veines des membres inférieurs...) et de ceux des viscères (artères rénales...).
Avantages et limites de l'échographie
Avantages
Elle est non-invasive, indolore, sans rayons X ni produit de contraste, sans danger et peut être répétée en cas de besoin. D'accès rapide, elle est l'examen de première intention dans l'urgence.Elle ne nécessite aucune préparation particulière si ce n'est de boire 1 litre d'eau 1 heure avant (si échographie pelvienne) et d'être à jeun depuis au moins 6 heures (si échographie abdominale). Elle n'a aucune contreindication ni précaution particulière.Elle donne des images en temps réel, ce qui permet de guider certaines interventions (biopsies à l'aiguille). Elle reproduit la douleur en cas de cholécystite ou d'appendicite aiguë (le « Murphy échographique »), orientant alors le diagnostic.En milieu hospitalier, elle peut se faire « au lit » du patient, sans avoir à le déplacer, ce qui est particulièrement intéressant s'il est intransportable.Elle est incontournable en cas de contre-indication à l'IRM (pacemaker) ou à l'injection d'un produit de contraste iodé. Elle peut être un examen d'orientation vers un scanner ou une IRM si elle n'arrive pas à « trancher ».
Limites
L'air et l'os constituent une barrière à la propagation des ondes sonores et empêchent l'analyse des organes situés derrière (expliquant pourquoi l'échographie n'est pas indiquée pour explorer le parenchyme pulmonaire ou les anses digestives).Une lésion qui a les mêmes propriétés acoustiques que l'organe où elle se situe sera difficilement détectable (ex : une métastase hépatique isoéchogène).Elle peut manquer de spécificité dans des pathologies très différentes (ex : un hémangiome hépatique peut avoir la même apparence qu'une métastase...).L'échographie est un examen opérateur-dépendant c'est-à-dire que ses performances sont directement liées à l'expérience du radiologue.
Elle est également patient-dépendant car la qualité de l'examen peut aussi dépendre du morphotype (corpulence...) et de la compliance (mobilité, aptitude à retenir son inspiration, importance des gaz digestifs...).
hadjora- Admin
-
Messages : 813
Sympho : 1779
Date d'inscription : 28/10/2009
Age : 38
Localisation : Saint Arnaud
Sujets similaires
» ADOS : Le SOMMEIL reste la meilleure prévention contre le SUICIDE
» [livre] Guide Pratique De L'Examen Clinique
» Première crise d’épilepsie : l’examen ophtalmologique est il utile ?
» [livre] Guide Pratique De L'Examen Clinique
» Première crise d’épilepsie : l’examen ophtalmologique est il utile ?
Symphomed - Le Forum médical francophone :: Formation en ligne :: Documents - Livres - Cours et Ressources médicales :: Imagerie médicale & Radio-diagnostique
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum