CANCER de la PROSTATE : Rapport sur le risque cardiovasculaire lié aux anti-androgènes
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CANCER de la PROSTATE : Rapport sur le risque cardiovasculaire lié aux anti-androgènes
CANCER de la PROSTATE : Rapport sur le risque cardiovasculaire lié aux anti-androgènes
L‘Association américaine de cardiologie (American Heart Association), l’Association américaine de cancérologie (American Cancer Society) et l’Association américaine d’urologie (American Urological Association) ont lancé un avis au corps médical quant au risque cardiovasculaire potentiel associé au traitement du cancer de la prostate par les anti-androgènes ou androgen deprivation therapy /ADT. Dans leur rapport, les spécialistes des 3 sociétés évoquent la relation possible entre ADT et événements cardiovasculaires, et formulent des propositions pour évaluer et gérer ce risque. Un rapport vient d’être publié on line dans la revue Circulation.
Ces experts soulignent que si une incertitude persiste sur la base des données actuelles, il reste raisonnable de retenir l’éventualité d’un lien entre ADT et morbi-mortalité cardiovasculaire.
Ils recommandent néanmoins que les patients devant retirer un bénéfice thérapeutique de l’ADT ne soient pas « inquiétés » avant que le début du traitement, la décision de le commencer ou non chez des patients cardiologiques, chez lesquels il faut évaluer le rapport bénéfice/risque, devant être prise uniquement par le professionnel chargé du traitement du cancer. Professionnels de médecine interne, cardiologues et endocrinologues ne sont pas suffisamment au fait du risque cardiovasculaire possible de l’ADT pour répondre aux patients en ayant entendu parler, estiment les experts.
Le traitement anti-androgénique vise à abaisser le taux circulant d’androgènes, reconnu comme facteur de croissance des cellules prostatiques cancéreuses. Il est généralement associé à la radiothérapie externe. Le soupçon sur les antihormones n’est pas nouveau. Pour les experts américains, « une quantité substantielle de données » indique que l’ADT influe de façon négative sur des facteurs de risque cardiovasculaire : lipides, sensibilité à l’insuline (risque de résistance), obésité. Il manque encore des preuves cliniques fermes, car si des études récentes associent ADT et augmentation de l’incidence de cardiopathies, il est plus difficile en ce qui concerne les décès cardiovasculaires.
Selon les experts, l’usage du GnRH, un ADT courant, est associé à une augmentation du risque coronarien de 1,16 dans une étude de population, et de 1,20 du risque de « morbidité cardiovasculaire sévère dans une autre.
La base de données CaPSURE (Cancer of the Prostate Strategic Urologic Research Endeavor) indique une augmentation de 2,6 du risque de décès chez l’homme ayant reçu un ADT avant prostatectomie radicale. L’analyse de 3 études randomisées a par ailleurs retrouvé qu’un traitement adjuvant par ADT de 6 mois était associé à la survenue avec deux ans d’avance (moyenne) d’un infarctus du myocarde fatal chez les sujets de plus de 65 ans traités par radiothérapie.
Cependant, notent les experts, l’analyse de 4 autres études n’a pas retrouvé d’association entre ADT et mortalité cardiovasculaire. Ils citent le récent essai réalisé sous l’égide de l’OERTC, l’Organisation européenne de recherche et de traitement du cancer, qui ne trouve aucune différence de mortalité par infarctus entre des patients traités par radiothérapie pendant 6 mois ou pendant 3 ans.
La relation de cause à effet entre ADT et événements cardiovasculaires n’est donc pas scientifiquement établie… des preuves pourraient manquer, disent les auteurs du rapport, publié on line le 1er février par la revue Circulation. Ils appellent à des études prospectives (et non plus rétrospectives) évaluant les facteurs de risque cardiovasculaire avant et après ADT, attentives et aux dits événements. Les experts ne jugent pas utile des explorations cardiovasculaires ou des interventions coronariennes avant de débuter un ADT, mais recommandent le suivi par le médecin traitant avec surveillance périodique : tension, lipidémie, glycémie, et des mesures de prévention secondaire appropriées chez les patients ayant un problème cardiovasculaire.
Source : Glenn N. Levine et coll. Androgen-Deprivation Therapy in Prostate Cancer and Cardiovascular Risk. A Science Advisory From the American Heart Association, American Cancer Society, and American Urological Association. Circulation 2010;121 :831-838, via Medwire,
L‘Association américaine de cardiologie (American Heart Association), l’Association américaine de cancérologie (American Cancer Society) et l’Association américaine d’urologie (American Urological Association) ont lancé un avis au corps médical quant au risque cardiovasculaire potentiel associé au traitement du cancer de la prostate par les anti-androgènes ou androgen deprivation therapy /ADT. Dans leur rapport, les spécialistes des 3 sociétés évoquent la relation possible entre ADT et événements cardiovasculaires, et formulent des propositions pour évaluer et gérer ce risque. Un rapport vient d’être publié on line dans la revue Circulation.
Ces experts soulignent que si une incertitude persiste sur la base des données actuelles, il reste raisonnable de retenir l’éventualité d’un lien entre ADT et morbi-mortalité cardiovasculaire.
Ils recommandent néanmoins que les patients devant retirer un bénéfice thérapeutique de l’ADT ne soient pas « inquiétés » avant que le début du traitement, la décision de le commencer ou non chez des patients cardiologiques, chez lesquels il faut évaluer le rapport bénéfice/risque, devant être prise uniquement par le professionnel chargé du traitement du cancer. Professionnels de médecine interne, cardiologues et endocrinologues ne sont pas suffisamment au fait du risque cardiovasculaire possible de l’ADT pour répondre aux patients en ayant entendu parler, estiment les experts.
Le traitement anti-androgénique vise à abaisser le taux circulant d’androgènes, reconnu comme facteur de croissance des cellules prostatiques cancéreuses. Il est généralement associé à la radiothérapie externe. Le soupçon sur les antihormones n’est pas nouveau. Pour les experts américains, « une quantité substantielle de données » indique que l’ADT influe de façon négative sur des facteurs de risque cardiovasculaire : lipides, sensibilité à l’insuline (risque de résistance), obésité. Il manque encore des preuves cliniques fermes, car si des études récentes associent ADT et augmentation de l’incidence de cardiopathies, il est plus difficile en ce qui concerne les décès cardiovasculaires.
Selon les experts, l’usage du GnRH, un ADT courant, est associé à une augmentation du risque coronarien de 1,16 dans une étude de population, et de 1,20 du risque de « morbidité cardiovasculaire sévère dans une autre.
La base de données CaPSURE (Cancer of the Prostate Strategic Urologic Research Endeavor) indique une augmentation de 2,6 du risque de décès chez l’homme ayant reçu un ADT avant prostatectomie radicale. L’analyse de 3 études randomisées a par ailleurs retrouvé qu’un traitement adjuvant par ADT de 6 mois était associé à la survenue avec deux ans d’avance (moyenne) d’un infarctus du myocarde fatal chez les sujets de plus de 65 ans traités par radiothérapie.
Cependant, notent les experts, l’analyse de 4 autres études n’a pas retrouvé d’association entre ADT et mortalité cardiovasculaire. Ils citent le récent essai réalisé sous l’égide de l’OERTC, l’Organisation européenne de recherche et de traitement du cancer, qui ne trouve aucune différence de mortalité par infarctus entre des patients traités par radiothérapie pendant 6 mois ou pendant 3 ans.
La relation de cause à effet entre ADT et événements cardiovasculaires n’est donc pas scientifiquement établie… des preuves pourraient manquer, disent les auteurs du rapport, publié on line le 1er février par la revue Circulation. Ils appellent à des études prospectives (et non plus rétrospectives) évaluant les facteurs de risque cardiovasculaire avant et après ADT, attentives et aux dits événements. Les experts ne jugent pas utile des explorations cardiovasculaires ou des interventions coronariennes avant de débuter un ADT, mais recommandent le suivi par le médecin traitant avec surveillance périodique : tension, lipidémie, glycémie, et des mesures de prévention secondaire appropriées chez les patients ayant un problème cardiovasculaire.
Source : Glenn N. Levine et coll. Androgen-Deprivation Therapy in Prostate Cancer and Cardiovascular Risk. A Science Advisory From the American Heart Association, American Cancer Society, and American Urological Association. Circulation 2010;121 :831-838, via Medwire,
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