MUCOVISCIDOSE : Un nouveau traitement à base de GALLIUM
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MUCOVISCIDOSE : Un nouveau traitement à base de GALLIUM
MUCOVISCIDOSE : Un nouveau traitement à base de GALLIUM
Le laboratoire Genta Inc., une société biopharmaceutique (Berkeley Heights, New Jersey), a entrepris des essais cliniques d’un traitement original, le nitrate de gallium injectable (Ganite), chez les patients atteints de mucoviscidose compliquée d’infections respiratoires sévères. L’infection pulmonaire est la cause la plus fréquente de décès par mucoviscidose. L’une des bactéries parmi les plus fréquentes est Pseudomonas aeruginosa. Les bronches encombrées d’une surproduction d’un mucus épais, difficile à évacuer, constituent un milieu favorable au développement d’infections pulmonaires récidivantes.
Ce risque infectieux chronique nécessite des traitements antibiotiques répétés pendant des années, mais cette antibiothérapie chronique expose au risque d’apparition de résistance par mutations génétiques aux molécules utilisées contre les bactéries. On a découvert récemment que certaines de ces bactéries, comme Pseudomonas, ont développé un mécanisme de protection original contre les antibiotiques : la formation de qui les mettent hors d’atteinte et participent à l’antibiorésistance. Ici, le gallium aurait une action antibactérienne indirecte en permettant de désintégrer les biofilms.
Ganite est autorisé aux Etats-Unis comme traitement de l’hypercalcémie résistante à la réhydratation chez les patients atteints de cancer, et son usage dans la mucoviscidose est encore pour l’instant en phase d’investigation seule, avertit le laboratoire. Mais… pourquoi le gallium ?
L’essai clinique prévu impliquera des patients atteints de mucoviscidose sous l’autorité de deux facultés de médecine (Seattle et Iowa City). Si ce premier essai est « prometteur », des essais supplémentaires seront organisés dans un plus grand nombre de centres médicaux chez des patients plus nombreux. Ces essais bénéficient d’un soutien financier de la division médicaments orphelins de la FDA et de la Fondation américaine pour la mucoviscidose (Cystic Fibrosis Foundation).
Le gallium, un « cheval de Troie » : « Nos travaux ont établi que le gallium peut être utilisé comme un « cheval de Troie » qui interfère avec l’utilisation du fer par Pseudomonas, explique le Dr Christopher Goss (Seattle) investigateur principal de l’essai initial de Ganite. Les données préliminaires suggèrent que le gallium profite d’un mécanisme potentiellement vulnérable de Pseudomonas en désintégrant les biofilms et en éliminant les souches antibiorésistantes de la bactérie ». L’étude Ganite, note cet expert, est la première évaluation de pharmacodynamique et de sécurité du gallium chez les patients atteints de mucoviscidose.
La mise sur pied de cet essai sous l’autorité de deux universités représente pour le laboratoire Genta « une translation clinique rapide [passage de la recherche fondamentale à la clinique] à partir d’observations initiales très prometteuses », c'est-à-dire la possibilité de maintenir un taux efficace prolongé de gallium au niveau pulmonaire, comme l’ont montré les analyses des expectorations des premiers patients testés. Si les résultats obtenus avec la forme intraveineuse du gallium sont prometteurs, Genta fera bénéficier ses prochains patients d’une forme orale à effet prolongé du nitrate de gallium.
Le gallium a encore un autre avenir, selon Genta : le traitement de l’ostéoporose. Il réduit la perte d’os (résorption) par une action multifactorielle, différente de celle des autres traitements (THS, SERM, calcitonine, biphosphonates), qui passerait par une inhibition de l’activité des ostéoclastes.
Source : BusinessWire et Genta,
Le laboratoire Genta Inc., une société biopharmaceutique (Berkeley Heights, New Jersey), a entrepris des essais cliniques d’un traitement original, le nitrate de gallium injectable (Ganite), chez les patients atteints de mucoviscidose compliquée d’infections respiratoires sévères. L’infection pulmonaire est la cause la plus fréquente de décès par mucoviscidose. L’une des bactéries parmi les plus fréquentes est Pseudomonas aeruginosa. Les bronches encombrées d’une surproduction d’un mucus épais, difficile à évacuer, constituent un milieu favorable au développement d’infections pulmonaires récidivantes.
Ce risque infectieux chronique nécessite des traitements antibiotiques répétés pendant des années, mais cette antibiothérapie chronique expose au risque d’apparition de résistance par mutations génétiques aux molécules utilisées contre les bactéries. On a découvert récemment que certaines de ces bactéries, comme Pseudomonas, ont développé un mécanisme de protection original contre les antibiotiques : la formation de qui les mettent hors d’atteinte et participent à l’antibiorésistance. Ici, le gallium aurait une action antibactérienne indirecte en permettant de désintégrer les biofilms.
Ganite est autorisé aux Etats-Unis comme traitement de l’hypercalcémie résistante à la réhydratation chez les patients atteints de cancer, et son usage dans la mucoviscidose est encore pour l’instant en phase d’investigation seule, avertit le laboratoire. Mais… pourquoi le gallium ?
L’essai clinique prévu impliquera des patients atteints de mucoviscidose sous l’autorité de deux facultés de médecine (Seattle et Iowa City). Si ce premier essai est « prometteur », des essais supplémentaires seront organisés dans un plus grand nombre de centres médicaux chez des patients plus nombreux. Ces essais bénéficient d’un soutien financier de la division médicaments orphelins de la FDA et de la Fondation américaine pour la mucoviscidose (Cystic Fibrosis Foundation).
Le gallium, un « cheval de Troie » : « Nos travaux ont établi que le gallium peut être utilisé comme un « cheval de Troie » qui interfère avec l’utilisation du fer par Pseudomonas, explique le Dr Christopher Goss (Seattle) investigateur principal de l’essai initial de Ganite. Les données préliminaires suggèrent que le gallium profite d’un mécanisme potentiellement vulnérable de Pseudomonas en désintégrant les biofilms et en éliminant les souches antibiorésistantes de la bactérie ». L’étude Ganite, note cet expert, est la première évaluation de pharmacodynamique et de sécurité du gallium chez les patients atteints de mucoviscidose.
La mise sur pied de cet essai sous l’autorité de deux universités représente pour le laboratoire Genta « une translation clinique rapide [passage de la recherche fondamentale à la clinique] à partir d’observations initiales très prometteuses », c'est-à-dire la possibilité de maintenir un taux efficace prolongé de gallium au niveau pulmonaire, comme l’ont montré les analyses des expectorations des premiers patients testés. Si les résultats obtenus avec la forme intraveineuse du gallium sont prometteurs, Genta fera bénéficier ses prochains patients d’une forme orale à effet prolongé du nitrate de gallium.
Le gallium a encore un autre avenir, selon Genta : le traitement de l’ostéoporose. Il réduit la perte d’os (résorption) par une action multifactorielle, différente de celle des autres traitements (THS, SERM, calcitonine, biphosphonates), qui passerait par une inhibition de l’activité des ostéoclastes.
Source : BusinessWire et Genta,
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