ULCERE : Le nouveau test qui détecte la bactérie AUSSI CHEZ L’ENFANT
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ULCERE : Le nouveau test qui détecte la bactérie AUSSI CHEZ L’ENFANT
ULCERE : Le nouveau test qui détecte la bactérie AUSSI CHEZ L’ENFANT
Helicobacter pylori est une bactérie qui vit dans le milieu acide de l’estomac humain où, semble-t-il, elle s’implante dès l’enfance à l’occasion d’une ingestion accidentelle dont on ne connaît pas très bien les circonstances… si ce n’est que les enfants des pays en développement sont statistiquement plus porteurs que les enfants des pays développés. La fréquence du portage augmente avec l’âge, mais tous les porteurs de H. pylori ne feront pas d’ulcère gastroduodénal.
Car on sait depuis 1982 que ces ulcères sont dus à la bactérie, l’année où deux chercheurs australiens, Barry Marshall et Robin Warren, relièrent sa présence à la maladie ulcéreuse… innocentant du coup le stress et les mets épicés !
Malgré le scepticisme général, on finit par les croire. Cela leur valut le Prix Nobel de médecine en 2005. En 1994 et 1995, deux conférences de consensus (Etats-Unis, France) déterminèrent le traitement adéquat : l’association de 2 antibiotiques et d’un anti-ulcéreux (traitement d’éradication), permettant d’éliminer H. pylori, qui se protégeait de l’acidité gastrique en se dissimulant sous le mucus.
Ce type de traitement a remplacé majoritairement les anti-ulcéreux ciblés (anti-H2, inhibiteurs de la pompe protons), qui avaient déjà révolutionné le traitement, jusque là empirique, de la maladie ulcéreuse, mais qui gardent leurs indications dans des cas bien précis.
A l’origine, le diagnostic recourait à l’endoscopie, permettant de voir directement les lésions ulcéreuses et de vérifier l’activité d’un traitement. Quand des tests biochimiques ont été développés, c’est sur des biopsies gastroduodénales (prélèvement de fragments d’épithélium digestif) que l’on recherchait la présence de H. pylori.
Les tests respiratoires ont ensuite été développés, tests totalement non invasifs et non douloureux. Leur application à l’adulte se plaignant de douleurs évoquant une maladie ulcéreuse, éventuellement confirmée par l’aspect des lésions à l’endoscopie, a d’abord permis de confirmer la responsabilité de la bactérie et de proposer la trithérapie, en exigeant l’observance pour éviter la récidive ulcéreuse.
Autorisé dans les pays de l’Union européenne depuis 1997, le test respiratoire à l’urée marquée au carbone 13 – non radioactif, bien sûr – est très simple. Une solution d’urée est mélangée à du jus d’orange pur, que le patient ingère. Le liquide parvient dans l’estomac où il va être « absorbé » par H. pylori, lequel le métabolise grâce à une enzyme, l’uréase, en « rejetant » du CO², lequel va parvenir jusqu’aux poumons qui vont le rejeter. C’est ce rejet que détecte le test : le patient souffle dans un tube ferme, dont le contenu est ensuite analysé dans un automate de biologie (spectromètre de masse).
Ce test non invasif, vient d’être autorisé chez l’enfant de 3 à 11 ans, après avoir fait ses preuves chez l’adulte. Présenté en 2009 par le laboratoire allemand INFAI, c’est l’une des avancées thérapeutiques mises en vedettes par le palmarès du LEEM. Le test INFAI est destiné au dépistage de l’infection, lorsque l’endoscopie n’a pas pou être réalisée ou n’a pas donné de résultat interprétable. Il est également indiqué après la mise en œuvre du traitement d’éradication pour vérifier l’élimination de la bactérie. Ce sont les mêmes indications, en fait, que chez l’adulte ulcéreux.
Quels sont les risques à long terme de l’infection par H. pylori ? Si l’ulcère n’est pas une maladie mortelle – sauf en cas d’hémorragie digestive passée inaperçue – en revanche on a des raisons de penser que les ulcères récidivants et l’inflammation chronique (gastrite) entretenue par la bactérie constitue un facteur de risque de cancer gastrique ou gastroduodénal. L'incidence annuelle de l'ulcère duodénal (beaucoup plus fréquent que l’ulcère gastrique)
Diagnostic respiratoire et traitement d’éradication éviteront à l’enfant un avenir d’adulte ulcéreux…
Source : LEEM ; laboratoire INFAI
Helicobacter pylori est une bactérie qui vit dans le milieu acide de l’estomac humain où, semble-t-il, elle s’implante dès l’enfance à l’occasion d’une ingestion accidentelle dont on ne connaît pas très bien les circonstances… si ce n’est que les enfants des pays en développement sont statistiquement plus porteurs que les enfants des pays développés. La fréquence du portage augmente avec l’âge, mais tous les porteurs de H. pylori ne feront pas d’ulcère gastroduodénal.
Car on sait depuis 1982 que ces ulcères sont dus à la bactérie, l’année où deux chercheurs australiens, Barry Marshall et Robin Warren, relièrent sa présence à la maladie ulcéreuse… innocentant du coup le stress et les mets épicés !
Malgré le scepticisme général, on finit par les croire. Cela leur valut le Prix Nobel de médecine en 2005. En 1994 et 1995, deux conférences de consensus (Etats-Unis, France) déterminèrent le traitement adéquat : l’association de 2 antibiotiques et d’un anti-ulcéreux (traitement d’éradication), permettant d’éliminer H. pylori, qui se protégeait de l’acidité gastrique en se dissimulant sous le mucus.
Ce type de traitement a remplacé majoritairement les anti-ulcéreux ciblés (anti-H2, inhibiteurs de la pompe protons), qui avaient déjà révolutionné le traitement, jusque là empirique, de la maladie ulcéreuse, mais qui gardent leurs indications dans des cas bien précis.
A l’origine, le diagnostic recourait à l’endoscopie, permettant de voir directement les lésions ulcéreuses et de vérifier l’activité d’un traitement. Quand des tests biochimiques ont été développés, c’est sur des biopsies gastroduodénales (prélèvement de fragments d’épithélium digestif) que l’on recherchait la présence de H. pylori.
Les tests respiratoires ont ensuite été développés, tests totalement non invasifs et non douloureux. Leur application à l’adulte se plaignant de douleurs évoquant une maladie ulcéreuse, éventuellement confirmée par l’aspect des lésions à l’endoscopie, a d’abord permis de confirmer la responsabilité de la bactérie et de proposer la trithérapie, en exigeant l’observance pour éviter la récidive ulcéreuse.
Autorisé dans les pays de l’Union européenne depuis 1997, le test respiratoire à l’urée marquée au carbone 13 – non radioactif, bien sûr – est très simple. Une solution d’urée est mélangée à du jus d’orange pur, que le patient ingère. Le liquide parvient dans l’estomac où il va être « absorbé » par H. pylori, lequel le métabolise grâce à une enzyme, l’uréase, en « rejetant » du CO², lequel va parvenir jusqu’aux poumons qui vont le rejeter. C’est ce rejet que détecte le test : le patient souffle dans un tube ferme, dont le contenu est ensuite analysé dans un automate de biologie (spectromètre de masse).
Ce test non invasif, vient d’être autorisé chez l’enfant de 3 à 11 ans, après avoir fait ses preuves chez l’adulte. Présenté en 2009 par le laboratoire allemand INFAI, c’est l’une des avancées thérapeutiques mises en vedettes par le palmarès du LEEM. Le test INFAI est destiné au dépistage de l’infection, lorsque l’endoscopie n’a pas pou être réalisée ou n’a pas donné de résultat interprétable. Il est également indiqué après la mise en œuvre du traitement d’éradication pour vérifier l’élimination de la bactérie. Ce sont les mêmes indications, en fait, que chez l’adulte ulcéreux.
Quels sont les risques à long terme de l’infection par H. pylori ? Si l’ulcère n’est pas une maladie mortelle – sauf en cas d’hémorragie digestive passée inaperçue – en revanche on a des raisons de penser que les ulcères récidivants et l’inflammation chronique (gastrite) entretenue par la bactérie constitue un facteur de risque de cancer gastrique ou gastroduodénal. L'incidence annuelle de l'ulcère duodénal (beaucoup plus fréquent que l’ulcère gastrique)
Diagnostic respiratoire et traitement d’éradication éviteront à l’enfant un avenir d’adulte ulcéreux…
Source : LEEM ; laboratoire INFAI
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