TUBERCULOSE : ENFIN DE NOUVEAUX ANTIBIOTIQUES !
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TUBERCULOSE : ENFIN DE NOUVEAUX ANTIBIOTIQUES !
TUBERCULOSE : ENFIN DE NOUVEAUX ANTIBIOTIQUES !
A la suite d’une initiative conjointe de l’Institut Pasteur, de l’INSERM et de l’Institut Pasteur de Corée, des chercheurs viennent d’identifier de nouvelles familles d’antituberculeux grâce au développement de systèmes de criblage visuels à haut débit. Ces composés sont capables d’inhiber la réplication de la bactérie dans les macrophages. Ces nouveaux antituberculeux, qui cible un nouvel enzyme, ouvrent une nouvelle voie dans la lutte contre les multi-résistances.
Ces travaux, publiés dans [i]PLoS Pathogens (1), ouvrent des perspectives pour de nouvelles stratégies thérapeutiques contre la tuberculose qui, avec plus de 400.000 cas chaque année en Europe et 5 millions en Asie, est une maladie infectieuse responsable d’une morbidité et d’une mortalité impressionnantes.
Tuberculose, sida et résistance : En raison de son influence sur l’évolution physiopathologique de la pandémie d’infection à VIH et de sida et l’apparition de bacilles multi-résistants (BMR) et extrêmement- résistants (MDR-TB ou XDR-TB), on voit se multiplier les situations d’échecs thérapeutiques pour lesquelles le développement de nouvelles classes de molécules antibacillaires est devenu un réel enjeu de santé publique
De nombreux cas de tuberculose chez l’adulte ou chez le sujet immunodéprimé sont dus à une réactivation endogène d’une infection antérieure. Une des hypothèses les plus communément admises est que cette réactivation est directement liée à la multiplication intracellulaire du bacille. En effet, contrairement à la plupart des bactéries, Mycobacterium tuberculosis a la capacité de survivre au sein de différents types de cellules et de se multiplier activement dans certaines, comme le macrophage,.
Découverte de nouveaux types d’antituberculeux : C’est en s’appuyant sur cette hypothèse que, sous la direction de Priscille Brodin, de l’Equipe Avenir INSERM à l’Institut Pasteur Korea (rattachée à l’Unité dirigée par Roland Brosch à l’Institut Pasteur de Paris), les chercheurs ont développé un modèle permettant de suivre la croissance de la mycobactérie au sein du macrophage par microscopie confocale de fluorescence. L’équipe a ensuite couplé ce système au criblage à haut débit de plusieurs dizaines de milliers de molécules. Une centaine de molécules ont été sélectionnées pour leur activité antibactérienne à l’intérieur même des cellules. Certaines de ces molécules présentent une structure chimique nouvelle, différente de celles des antibiotiques actuels, constituant des modèles pour le développement de nouveaux types d’antituberculeux
En outre, en collaboration avec des équipes universitaires (France, Italie, Suisse, Etats-Unis), les chercheurs montrent qu’une série de ces composés cible une enzyme indispensable à cette mycobactérie pour la synthèse de sa paroi, et nécessaire à sa croissance intracellulaire
Compte tenu du fait qu’aucun antibiotique actuellement utilisé dans le traitement de la tuberculose n’a cette enzyme comme cible, la poursuite du développement de nouveaux types de composés inhibiteurs de celle-ci ouvre une nouvelle voie dans la lutte contre les multi-résistances.
(1) High content screening identifies decaprenyl-phosphoribose 2’epimerase as a target for intracellular antimycobacterial inhibitors.
Sources : Institut Pasteur, INSERM
A la suite d’une initiative conjointe de l’Institut Pasteur, de l’INSERM et de l’Institut Pasteur de Corée, des chercheurs viennent d’identifier de nouvelles familles d’antituberculeux grâce au développement de systèmes de criblage visuels à haut débit. Ces composés sont capables d’inhiber la réplication de la bactérie dans les macrophages. Ces nouveaux antituberculeux, qui cible un nouvel enzyme, ouvrent une nouvelle voie dans la lutte contre les multi-résistances.
Ces travaux, publiés dans [i]PLoS Pathogens (1), ouvrent des perspectives pour de nouvelles stratégies thérapeutiques contre la tuberculose qui, avec plus de 400.000 cas chaque année en Europe et 5 millions en Asie, est une maladie infectieuse responsable d’une morbidité et d’une mortalité impressionnantes.
Tuberculose, sida et résistance : En raison de son influence sur l’évolution physiopathologique de la pandémie d’infection à VIH et de sida et l’apparition de bacilles multi-résistants (BMR) et extrêmement- résistants (MDR-TB ou XDR-TB), on voit se multiplier les situations d’échecs thérapeutiques pour lesquelles le développement de nouvelles classes de molécules antibacillaires est devenu un réel enjeu de santé publique
De nombreux cas de tuberculose chez l’adulte ou chez le sujet immunodéprimé sont dus à une réactivation endogène d’une infection antérieure. Une des hypothèses les plus communément admises est que cette réactivation est directement liée à la multiplication intracellulaire du bacille. En effet, contrairement à la plupart des bactéries, Mycobacterium tuberculosis a la capacité de survivre au sein de différents types de cellules et de se multiplier activement dans certaines, comme le macrophage,.
Découverte de nouveaux types d’antituberculeux : C’est en s’appuyant sur cette hypothèse que, sous la direction de Priscille Brodin, de l’Equipe Avenir INSERM à l’Institut Pasteur Korea (rattachée à l’Unité dirigée par Roland Brosch à l’Institut Pasteur de Paris), les chercheurs ont développé un modèle permettant de suivre la croissance de la mycobactérie au sein du macrophage par microscopie confocale de fluorescence. L’équipe a ensuite couplé ce système au criblage à haut débit de plusieurs dizaines de milliers de molécules. Une centaine de molécules ont été sélectionnées pour leur activité antibactérienne à l’intérieur même des cellules. Certaines de ces molécules présentent une structure chimique nouvelle, différente de celles des antibiotiques actuels, constituant des modèles pour le développement de nouveaux types d’antituberculeux
En outre, en collaboration avec des équipes universitaires (France, Italie, Suisse, Etats-Unis), les chercheurs montrent qu’une série de ces composés cible une enzyme indispensable à cette mycobactérie pour la synthèse de sa paroi, et nécessaire à sa croissance intracellulaire
Compte tenu du fait qu’aucun antibiotique actuellement utilisé dans le traitement de la tuberculose n’a cette enzyme comme cible, la poursuite du développement de nouveaux types de composés inhibiteurs de celle-ci ouvre une nouvelle voie dans la lutte contre les multi-résistances.
(1) High content screening identifies decaprenyl-phosphoribose 2’epimerase as a target for intracellular antimycobacterial inhibitors.
Sources : Institut Pasteur, INSERM
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