De la peau humaine recréée : un espoir pour les grands brûlés
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De la peau humaine recréée : un espoir pour les grands brûlés
Des chercheurs Français ont annoncé avoir mis au point une technique pour recréer de la peau humaine à partir de cellules souches embryonnaires. Ce procédé pourrait être rapidement appliqué.
Une méthode appliquée dès 2011 ?
C'est une découverte qui donnera de l'espoir aux grands brulés. Un groupe de biologiste français a annoncé, dans les colonnes de la revue scientifique The Lancet, avoir mis au point un procédé permettant de recréer l'ensemble d'un épiderme, la couche supérieure de la peau, à partir de cellules souches embryonnaires humaines. Selon ces chercheurs, ce procédé pourrait être rapidement appliqué dans le traitement des grands brûlés et des personnes souffrant de maladies gravissimes de la peau.
Depuis plusieurs années, les médecins utilisent la thérapie cellulaire pour soigner les grands brûlés. C'est-à-dire qu'ils reconstituent de la peau à partir d'un petit échantillon prélevé chez le patient lui-même. Le problème pour le moment vient du délai nécessaire à la culture d'une surface suffisante d'épiderme qui est de trois semaines, pendant lequel le brûlé est sans protection, avec des risques d'infection, de déshydratation. Si des techniques existent pour combler ce délai d'attente, elles sont loin d'être optimales. Les travaux de l'équipe française dirigé par le Professeur Peschanski de l'institut I-Stem) ont ciblé cette période.
Une méthode appliquée dès 2011 ?
La première étape pour l'équipe française a été d'obtenir des cellules de la peau, des kératinocytes, à partir de cellules souches embryonnaires humaines, à la fois capables de se différencier en tous types de cellules humaines et de se reproduire indéfiniment. A partir de ces kératinocytes, ils ont ensuite réussi à reconstruire "in vitro" un épiderme avec ses différentes couches, y compris la couche cornée, la plus superficielle. Une étude menée en collaboration avec une société de biotechnologie spécialisée dans la peau a permis de vérifier "que c'était un épiderme parfaitement normal".
Pour passer à une application chez l'homme, il reste maintenant à réaliser un travail de transfert de technologie. "On a commencé à travailler là-dessus, ça prendra un petit bout de temps, parce qu'il faut tout valider, mais ce n'est plus de la science, ça devient vraiment de l'application technique", a précisé le Pr Peschanski à l'AFP. Il table, "si tout se passe bien", sur un passage chez l'homme "pour fin 2011". "Mais en sachant que c'est un calendrier suspendu à un certain nombre de fils qui peuvent être coupés à n'importe quel moment".
Pour passer à une application chez l'homme, il reste maintenant à réaliser un travail de transfert de technologie. "On a commencé à travailler là-dessus, ça prendra un petit bout de temps, parce qu'il faut tout valider, mais ce n'est plus de la science, ça devient vraiment de l'application technique", a précisé le Pr Peschanski à l'AFP. Il table, "si tout se passe bien", sur un passage chez l'homme "pour fin 2011". "Mais en sachant que c'est un calendrier suspendu à un certain nombre de fils qui peuvent être coupés à n'importe quel moment".
Bel Ange-
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Date d'inscription : 18/11/2009
Localisation : Alger
Re: De la peau humaine recréée : un espoir pour les grands brûlés
"Source: TF1NEWS, 20 Novembre 2009"
Bel Ange-
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Date d'inscription : 18/11/2009
Localisation : Alger
Re: De la peau humaine recréée : un espoir pour les grands brûlés
Des cellules souches pour faire peau neuve
Une équipe française est parvenue à reconstituer in vitro et in vivo un épiderme à partir de cellules souches embryonnaires. Une première mondiale saluée par une publication dans le Lancet..
L’épiderme humain peut être recréé à partir de cellules souches embryonnaires. C’est ce que vient de démontrer, in vivo et in vitro chez la souris, l’équipe de l’institut I-Stem d’Evry, dirigé par Marc Peschanski. Cultivées près de 40 jours en présence de molécules spécifiques comme le BMP4 (Bone Morphogénétic Protein 4) et la vitamine C, les cellules souches embryonnaires humaines se sont différenciées en kératinocytes. Disposées sur une matrice à base de fibrine, ces kératinocytes ont été greffées sur le dos de souris immunodéficientes. Douze semaines après l’opération, cette structure cutanée était identique à celle d’une peau humaine mature, avec ses différentes couches.
« Cette découverte représente un nouvel espoir dans le traitement des grands brûlés mais la technique pourrait également s’appliquer à d’autres affections de la peau telles que les épidermolyses bulleuses ou les ulcères diabétiques. » a avancé Christine Baldeschi, co-auteur de la publication.
Selon Marc Peschanski, le passage à la recherche clinique devrait prendre deux ans au minimum. « Nous avons un outil efficace de production d’épiderme. Il faut maintenant s’assurer de sa sécurité et être certains ,d’abord chez l’animal puis chez l’homme, que ces tissus ne partent pas en vrille au bout de trois mois. » L’équipe réfléchit également à un moyen de neutraliser le greffon s’il devenait cancéreux, soit en additionnant aux cellules le gène de la thymidine kinase du virus de l’herpès pour pouvoir éliminer les cellules greffées par simple ajout de ganciclovir, soit par des applications locales d’antimitotiques.
Laurence Tiennot-Herment, présidente de l’Association française contre les myopathies, qui contribue pour moitié au financement de l’I-Stem, grâce au Téléthon, s’est réjouie de cette avancée. « Les maladies rares démontrent qu’elles sont un laboratoire d’innovation pour des pathologies plus fréquentes » a-t-elle souligné, en associant le récent succès de thérapie génique dans l’adrénoleucodystrophie.
Evoquant la révision en cours des lois de bioéthique, prévue pour 2010, Marc Peschanski a appelé à un assouplissement durable de la recherche sur les cellules embryonnaires humaines. Le cadre actuel restrictif et réévalué tous les cinq ans empêche, selon lui, les investissements industriels massifs et de longue durée, nécessaires à l’utilisation à grande échelle d’une telle découverte.
Afsané SABOUHI
Une équipe française est parvenue à reconstituer in vitro et in vivo un épiderme à partir de cellules souches embryonnaires. Une première mondiale saluée par une publication dans le Lancet..
L’épiderme humain peut être recréé à partir de cellules souches embryonnaires. C’est ce que vient de démontrer, in vivo et in vitro chez la souris, l’équipe de l’institut I-Stem d’Evry, dirigé par Marc Peschanski. Cultivées près de 40 jours en présence de molécules spécifiques comme le BMP4 (Bone Morphogénétic Protein 4) et la vitamine C, les cellules souches embryonnaires humaines se sont différenciées en kératinocytes. Disposées sur une matrice à base de fibrine, ces kératinocytes ont été greffées sur le dos de souris immunodéficientes. Douze semaines après l’opération, cette structure cutanée était identique à celle d’une peau humaine mature, avec ses différentes couches.
« Cette découverte représente un nouvel espoir dans le traitement des grands brûlés mais la technique pourrait également s’appliquer à d’autres affections de la peau telles que les épidermolyses bulleuses ou les ulcères diabétiques. » a avancé Christine Baldeschi, co-auteur de la publication.
Selon Marc Peschanski, le passage à la recherche clinique devrait prendre deux ans au minimum. « Nous avons un outil efficace de production d’épiderme. Il faut maintenant s’assurer de sa sécurité et être certains ,d’abord chez l’animal puis chez l’homme, que ces tissus ne partent pas en vrille au bout de trois mois. » L’équipe réfléchit également à un moyen de neutraliser le greffon s’il devenait cancéreux, soit en additionnant aux cellules le gène de la thymidine kinase du virus de l’herpès pour pouvoir éliminer les cellules greffées par simple ajout de ganciclovir, soit par des applications locales d’antimitotiques.
Laurence Tiennot-Herment, présidente de l’Association française contre les myopathies, qui contribue pour moitié au financement de l’I-Stem, grâce au Téléthon, s’est réjouie de cette avancée. « Les maladies rares démontrent qu’elles sont un laboratoire d’innovation pour des pathologies plus fréquentes » a-t-elle souligné, en associant le récent succès de thérapie génique dans l’adrénoleucodystrophie.
Evoquant la révision en cours des lois de bioéthique, prévue pour 2010, Marc Peschanski a appelé à un assouplissement durable de la recherche sur les cellules embryonnaires humaines. Le cadre actuel restrictif et réévalué tous les cinq ans empêche, selon lui, les investissements industriels massifs et de longue durée, nécessaires à l’utilisation à grande échelle d’une telle découverte.
Afsané SABOUHI
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