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[vidéo] Contacter un médecin pour valider une prescription

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Message par nouri Sam 31 Oct 2009 - 8:17

vidéo de site univadis

Fiche de synthèse :

Gestion officinale : Contacter un médecin pour valider une prescription

par Jean Claude Cazes et Anne Desaint, pharmaciens



Destinée au patient, l’ordonnance médicamenteuse lie le médecin qui la rédige au pharmacien responsable de son exécution. Tous deux engagent leur responsabilité civile et pénale. En cas de doute sur la prescription, le pharmacien doit contacter le médecin, un exercice pas toujours aisé !

• L’ordonnance : un acte médico-légal

J.C.C (Jean Claude Cazes) : La rédaction d’une ordonnance médicale doit être en conformité avec la loi. Le Code de déontologie insiste sur l’indispensable clarté du libellé de l’ordonnance. Le Code de santé publique définit, de façon réglementaire, certains indicateurs de la qualité de la prescription. Le pharmacien assure l’acte de dispensation du médicament, qui nécessite, en premier lieu, l’analyse pharmaceutique de l’ordonnance médicale. En cas de difficulté et dans l’intérêt du patient, je n’hésite pas à appeler le médecin.

A.D. (Anne Desaint) : Vous avez raison. Il est clair que lorsqu’une ordonnance écrite nous est transmise, nous avons pour mission de l’analyser et de prendre la décision ou non de délivrer les médicaments. Lors de la dispensation, nous engageons notre responsabilité. et cela concerne tout autant les prescriptions du médecin de ville que celles du médecin hospitalier. Heureusement, les situations où nous avons à demander des précisions ne sont pas trop fréquentes.

J.C.C : Les enquêtes faites à ce sujet révèlent qu’il s’agit le plus souvent de problèmes administratifs (non respect de la législation, dosage non précisé, durée du traitement non indiquée), d’ordonnances illisibles, de posologies incorrectes, d’interactions médicamenteuses, d’erreurs de spécialité... Nous avons aussi souvent des soucis avec le matériel médical et sommes amenés à demander des précisions, par exemple, pour un appareil aérosol, un pansement ou du petit appareillage. En dehors de ces cas, nous pouvons être amenés à contacter le médecin en cas de rupture de stock d’un produit.

A.D. : Grâce au dossier pharmaceutique et à l’enregistrement informatique des ordonnances que nous délivrons, nous détenons un certain nombre de renseignements que bien souvent le médecin n’a pas. Le médecin ne connaît pas toujours les autres prescriptions qui ont été faites au patient par ses confrères ! Quoi qu’il en soit, aucune initiative de notre part ne doit être menée sans son accord, sauf en cas d’urgence !

J.C.C : Exact ! L’article L.5125-23 du Code de la santé publique précise que "le pharmacien ne peut délivrer un médicament ou un produit autre que celui qui a été prescrit, ou ayant une dénomination commune différente de celle prescrite, qu’avec l’accord exprès et préalable du prescripteur, sauf en cas d’urgence et dans l’intérêt du patient (…)".

• L’art de communiquer

J.C.C : Il s’agit de contacter un praticien qui est le plus souvent en consultation. Nous devons être brefs, clairs et précis dans notre requête. Cette dernière doit être formulée après avoir vérifié qu’elle est bien fondée, tant sur le plan législatif que thérapeutique. Notre appel doit toujours être fait sur le mode d’une demande d’information complémentaire ou d’une confirmation : "Vous serait-il possible de me confirmer la posologie souhaitée ?". Attention à notre langage. Il convient d’éviter les phrases telles que "J’ai l’impression que vous vous êtes trompé"!

A.D. : Oui, d’où l’intérêt de bien connaître son environnement médical. C’est plus facile de communiquer avec un médecin que l’on a déjà rencontré, avec qui on a, par exemple, partagé un programme de formation continue ! Heureusement, l’avenir se dessine avec plus de coopération entre le monde médical et pharmaceutique. Cela aidera.

• Des procédures précises

J.C.C : Lorsque le médecin modifie sa prescription, suite à l’appel du pharmacien, que doit faire ce dernier ?

A.D. : Il faut le mentionner sur l’ordonnance et envoyer au médecin, par télécopie, l’ordonnance ainsi modifiée. Toute modification exprimée oralement par le médecin doit lui être confirmée. Nous devons toujours informer immédiatement le prescripteur. De même, lorsque nous sommes amenés à refuser de dispenser un médicament prescrit.

J.C.C : C'est-à-dire ?

A.D. : Je vous rappelle que, selon l’article R 4235-61 du Code de la santé publique, lorsque l’intérêt de la santé du patient lui paraît l’exiger, le pharmacien doit refuser de dispenser le médicament prescrit. Dans ce cas, il doit informer immédiatement le prescripteur de son refus et le mentionner sur l’ordonnance.

J.C.C : Dans le cadre d’un traitement chronique, lorsque la validité de l’ordonnance renouvelable est expirée, devons-nous aussi contacter le médecin pour dispenser le médicament nécessaire à la poursuite du traitement ?

A.D. : Les textes sont précis. Il n’est pas inutile de les répéter. Dans le cadre d’un traitement chronique, lorsque la validité d’une ordonnance renouvelable est expirée, le pharmacien peut dispenser le médicament nécessaire à la poursuite du traitement ; ceci à condition que la durée de prescription de ce médicament, mentionnée sur l’ordonnance, soit d’au moins trois mois et que ce médicament ne soit pas un stupéfiant ou une spécialité dont la durée de prescription est limitée selon l’article R.5132-21 du Code de la santé publique (substance psychotrope ou susceptible d’être utilisée pour son effet psycho-actif). Nous devons alors délivrer le plus petit conditionnement existant du médicament concerné, porter sur l’ordonnance la mention "délivrance par la procédure exceptionnelle d’une boîte supplémentaire", avec le nom de la spécialité délivrée et apposer le timbre de l’officine et la date. Il n’est pas besoin de contacter le médecin par téléphone, mais nous devons l’informer de cette dispensation, par exemple en lui envoyant l’ordonnance par télécopie afin qu’il soit au courant.

J.C.C : Enfin, pour terminer, insistons sur la traçabilité de nos gestes : tout appel téléphonique auprès du médecin prescripteur doit être notifié par écrit, sur un support (écrit ou électronique) que tout membre de l’équipe officinale doit pouvoir consulter si besoin : date, heure, nom du patient, tenue de l’entretien. C’est important.


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