Le vaccin sans aiguille, c’est pour demain !
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Le vaccin sans aiguille, c’est pour demain !
Le vaccin sans aiguille, c’est pour demain !
Qui l’eût cru ? Sans doute vivons nous les dernières années de l’aiguille au bout de la seringue, et la fin des pleurs qui saisissent l’enfant lorsque le docteur sort son matériel traumatisant du tiroir pour le lui enfoncer dans l’épaule ou ailleurs. Optimisme, utopie ? Sans doute pas, car les approches vaccinales "sans aiguille" se sont multipliées ces dernières années, largement soutenues par l’OMS et d’autres organisations internationales qui n’y voient que des avantages. En voici quelques exemples, choisis parmi une liste plus exhaustive qu’en dresse ce mois le Lancet Infectious Diseases :
-Un patch cutané pour l’Influenza, les HPV et... le VIH. C’est ce que propose une équipe de l’Université de Queensland, grâce à une technologie faisant appel à des nanoparticules séchées sur des micro-aiguilles qui pénétreront sans douleur juste sous la surface de la peau à l’application du patch. Les avantages en sont multiples : coût réduit, conservation à température ambiante, stockage facile, et même quantité minimale d’antigène vaccinal par dispositif, la couche sous cutanée étant riche en cellules immunologiques dont les essentielles APC (antigen presenting cells). Des études sur le terrain doivent débuter très prochainement.
-Un vaccin inhalable pour la rougeole. Des tests de tolérance et d’immunogénicité ont déjà été réalisés avec succès. Présenté en poudre sèche inhalable, ce vaccin serait au moins aussi efficace que l’actuel, pour la simple raison qu’il suivrait la même voie que le virus sauvage. Des macaques, vaccinés ainsi, se sont montrés réfractaires à toute infection expérimentale (souche rougeoleuse sauvage Bilthoven) à 14 mois. Une demande d’autorisation d’étude clinique de phase 1 a été déposée en Inde en juillet dernier, le pays souffrant d’un taux de mortalité rougeoleuse élevé.
-Un vaccin oral pour l’hépatite B. Une idée déjà ancienne, mais un vaccin réellement efficace pourrait bientôt voir le jour. O Borges et coll., de Coimbra (Portugal), ont élaboré un système basé sur des nano particules de chitosane chargées (alginate-coated chitosan nanoparticles), censées se faire « trapper » par les cellules M des plaques de Peyer et îlots lymphoïdes ; l’ajout d’un adjuvant semble impératif.
Ce sont 3 exemples mais d’autres sont présentés ou juste évoqués dans l’article, toutes les voies d’abord ayant été testées à une occasion ou l’autre : nasale, topique, orale, génitale, rectale, pulmonaire… Notons à ce propos que le chitosane, polyoside produit par désacétylation de la chitine, est largement utilisé par les vaccinateurs pour ses propriétés de vectorisation de molécules biologiquement actives, et ce pour différentes voies d’abord ; une étude pré clinique en cours testant même l’intérêt d’un Gp 120 trappée sur chitosane pour vacciner contre le VIH. A l’heure actuel les plus grands espoirs reposent sur la voie nasale, d’abord facile et permettant d’induire assez aisément une double réponse muqueuse et systémique (malgré quelques rapports d’intolérances locales et autres lésions des nerfs olfactifs) ; il faudra aussi résoudre le problème des adjuvants, dont les profils de tolérance locale pourraient poser problème, au moins pour ceux validés aujourd’hui en Europe et aux Etats-Unis. Il reste encore quelques obstacles à franchir, mais la voie est largement tracée…
Dr Jack Breuil
Senior K et coll. : New vaccination technologies that makes needles redundant. Lancet Infectious Diseases 2011 ; 11 : 16-17
Qui l’eût cru ? Sans doute vivons nous les dernières années de l’aiguille au bout de la seringue, et la fin des pleurs qui saisissent l’enfant lorsque le docteur sort son matériel traumatisant du tiroir pour le lui enfoncer dans l’épaule ou ailleurs. Optimisme, utopie ? Sans doute pas, car les approches vaccinales "sans aiguille" se sont multipliées ces dernières années, largement soutenues par l’OMS et d’autres organisations internationales qui n’y voient que des avantages. En voici quelques exemples, choisis parmi une liste plus exhaustive qu’en dresse ce mois le Lancet Infectious Diseases :
-Un patch cutané pour l’Influenza, les HPV et... le VIH. C’est ce que propose une équipe de l’Université de Queensland, grâce à une technologie faisant appel à des nanoparticules séchées sur des micro-aiguilles qui pénétreront sans douleur juste sous la surface de la peau à l’application du patch. Les avantages en sont multiples : coût réduit, conservation à température ambiante, stockage facile, et même quantité minimale d’antigène vaccinal par dispositif, la couche sous cutanée étant riche en cellules immunologiques dont les essentielles APC (antigen presenting cells). Des études sur le terrain doivent débuter très prochainement.
-Un vaccin inhalable pour la rougeole. Des tests de tolérance et d’immunogénicité ont déjà été réalisés avec succès. Présenté en poudre sèche inhalable, ce vaccin serait au moins aussi efficace que l’actuel, pour la simple raison qu’il suivrait la même voie que le virus sauvage. Des macaques, vaccinés ainsi, se sont montrés réfractaires à toute infection expérimentale (souche rougeoleuse sauvage Bilthoven) à 14 mois. Une demande d’autorisation d’étude clinique de phase 1 a été déposée en Inde en juillet dernier, le pays souffrant d’un taux de mortalité rougeoleuse élevé.
-Un vaccin oral pour l’hépatite B. Une idée déjà ancienne, mais un vaccin réellement efficace pourrait bientôt voir le jour. O Borges et coll., de Coimbra (Portugal), ont élaboré un système basé sur des nano particules de chitosane chargées (alginate-coated chitosan nanoparticles), censées se faire « trapper » par les cellules M des plaques de Peyer et îlots lymphoïdes ; l’ajout d’un adjuvant semble impératif.
Ce sont 3 exemples mais d’autres sont présentés ou juste évoqués dans l’article, toutes les voies d’abord ayant été testées à une occasion ou l’autre : nasale, topique, orale, génitale, rectale, pulmonaire… Notons à ce propos que le chitosane, polyoside produit par désacétylation de la chitine, est largement utilisé par les vaccinateurs pour ses propriétés de vectorisation de molécules biologiquement actives, et ce pour différentes voies d’abord ; une étude pré clinique en cours testant même l’intérêt d’un Gp 120 trappée sur chitosane pour vacciner contre le VIH. A l’heure actuel les plus grands espoirs reposent sur la voie nasale, d’abord facile et permettant d’induire assez aisément une double réponse muqueuse et systémique (malgré quelques rapports d’intolérances locales et autres lésions des nerfs olfactifs) ; il faudra aussi résoudre le problème des adjuvants, dont les profils de tolérance locale pourraient poser problème, au moins pour ceux validés aujourd’hui en Europe et aux Etats-Unis. Il reste encore quelques obstacles à franchir, mais la voie est largement tracée…
Dr Jack Breuil
Senior K et coll. : New vaccination technologies that makes needles redundant. Lancet Infectious Diseases 2011 ; 11 : 16-17
hadjora- Admin
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Date d'inscription : 28/10/2009
Age : 38
Localisation : Saint Arnaud
Re: Le vaccin sans aiguille, c’est pour demain !
Excellent partage Hadjoura,
grand merci pour les nouvelles informations .
grand merci pour les nouvelles informations .
nour elhouda-
Messages : 330
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Date d'inscription : 13/09/2010
Localisation : algérie
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