Succès français dans la thérapie génique cérébrale
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Succès français dans la thérapie génique cérébrale
Succès français dans la thérapie génique cérébrale
Deux enfants atteints d'une grave maladie génétique du cerveau, l'adrénoleucodystrophie, ont été traités avec succès par thérapie génique par des équipes de l’Inserm et de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris.
La possibilité de traiter l'adrénoleucodystrophie par thérapie génique se confirme avec la publication dans Science des résultats de suivi des deux premiers patients traités, montrant un arrêt de la progression de la maladie.
Cette pathologie génétique rare, portée par le chromosome X, touche une personne de sexe masculin sur 17 000 et peut survenir chez les enfants ou les adultes, où elle detruit progressivement la myéline dans le cerveau. Ce qui entraîne la baisse régulière des capacités mentales et physiques des patients, jusqu'au décès.
A ce jour, le seul traitement existant était une greffe allogénique de moelle osseuse.
Dans cette étude financée notamment par l'Association française contre les myopathies (AFM) et l'Association européenne contre les leucodystrophies (ELA), Nathalie Cartier de l’Inserm, Patrick Aubourg de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris et leurs collègues ont eu l'idée de
prendre les propres cellules souches de moelle osseuse des patients et de les modifier génétiquement pour qu'elles ré-expriment le gène manquant (appelé ABCD1), avant de les réinjecter grâce à un vecteur viral, un lentivirus dérivé du VIH modifié et inactivé.
Il y a deux ans, les premiers résultats montraient que chez les deux enfants traités, le transfert de gène avait fonctionné, permettant une expression de la protéine déficiente dans les cellules génétiquement modifiées. Les résultats publiés vendredi dans Science concernent un suivi de respectivement deux ans et demi et deux ans. Seules 15% des cellules hématopoïétiques des deux enfants ont été génétiquement modifiées et expriment la protéine manquante. Mais cela a suffi pour corriger les effets de la maladie.
« La progression de leur maladie a été arrêtée, ils vont bien, ils vont à l'école et mènent une vie normale » a déclaré Nathalie Cartier.
Des travaux effectués par l'équipe de Christoph von Kalle au German Cancer Research Center d'Heidelberg permettent de montrer que toutes les lignées de cellules du sang ont été génétiquement modifiées, et que la quantité de cellules modifiées est stable dans le temps, ce qui suggère qu'on a bien modifié génétiquement les cellules souches.
Interrogé sur les risques potentiels susceptibles d'être associés à ce traitement, le chercheur allemand a indiqué que le risque lié à l'insertion du vecteur (comme cela était arrivé dans l'essai du Pr Fisher sur les « bébés-bulles » il y a quelques années où des cas de leucémie avaient été observés) restait possible mais moins probable avec le vecteur utilisé.
Les chercheurs ont indiqué qu'un troisième enfant souffrant d'adrénoleucodystrophie avait d'ores et déjà bénéficié de cette thérapie génique, il y a un an, et que son évolution était comparable à celle des deux premiers. D'autres enfants devraient être traités et les chercheurs envisagent ensuite de traiter des patients adultes.
Par ailleurs, avec le même type de vecteur, une étude a démarré sur une thérapie génique de la bêta-thalassémie et un projet devrait démarrer pour un autre déficit immunitaire, la maladie de Wiskott-Aldrich.
Afsané SABOUHI
Deux enfants atteints d'une grave maladie génétique du cerveau, l'adrénoleucodystrophie, ont été traités avec succès par thérapie génique par des équipes de l’Inserm et de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris.
La possibilité de traiter l'adrénoleucodystrophie par thérapie génique se confirme avec la publication dans Science des résultats de suivi des deux premiers patients traités, montrant un arrêt de la progression de la maladie.
Cette pathologie génétique rare, portée par le chromosome X, touche une personne de sexe masculin sur 17 000 et peut survenir chez les enfants ou les adultes, où elle detruit progressivement la myéline dans le cerveau. Ce qui entraîne la baisse régulière des capacités mentales et physiques des patients, jusqu'au décès.
A ce jour, le seul traitement existant était une greffe allogénique de moelle osseuse.
Dans cette étude financée notamment par l'Association française contre les myopathies (AFM) et l'Association européenne contre les leucodystrophies (ELA), Nathalie Cartier de l’Inserm, Patrick Aubourg de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris et leurs collègues ont eu l'idée de
prendre les propres cellules souches de moelle osseuse des patients et de les modifier génétiquement pour qu'elles ré-expriment le gène manquant (appelé ABCD1), avant de les réinjecter grâce à un vecteur viral, un lentivirus dérivé du VIH modifié et inactivé.
Il y a deux ans, les premiers résultats montraient que chez les deux enfants traités, le transfert de gène avait fonctionné, permettant une expression de la protéine déficiente dans les cellules génétiquement modifiées. Les résultats publiés vendredi dans Science concernent un suivi de respectivement deux ans et demi et deux ans. Seules 15% des cellules hématopoïétiques des deux enfants ont été génétiquement modifiées et expriment la protéine manquante. Mais cela a suffi pour corriger les effets de la maladie.
« La progression de leur maladie a été arrêtée, ils vont bien, ils vont à l'école et mènent une vie normale » a déclaré Nathalie Cartier.
Des travaux effectués par l'équipe de Christoph von Kalle au German Cancer Research Center d'Heidelberg permettent de montrer que toutes les lignées de cellules du sang ont été génétiquement modifiées, et que la quantité de cellules modifiées est stable dans le temps, ce qui suggère qu'on a bien modifié génétiquement les cellules souches.
Interrogé sur les risques potentiels susceptibles d'être associés à ce traitement, le chercheur allemand a indiqué que le risque lié à l'insertion du vecteur (comme cela était arrivé dans l'essai du Pr Fisher sur les « bébés-bulles » il y a quelques années où des cas de leucémie avaient été observés) restait possible mais moins probable avec le vecteur utilisé.
Les chercheurs ont indiqué qu'un troisième enfant souffrant d'adrénoleucodystrophie avait d'ores et déjà bénéficié de cette thérapie génique, il y a un an, et que son évolution était comparable à celle des deux premiers. D'autres enfants devraient être traités et les chercheurs envisagent ensuite de traiter des patients adultes.
Par ailleurs, avec le même type de vecteur, une étude a démarré sur une thérapie génique de la bêta-thalassémie et un projet devrait démarrer pour un autre déficit immunitaire, la maladie de Wiskott-Aldrich.
Afsané SABOUHI
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