STRESS : Hommes et femmes bien inégaux face au stress
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STRESS : Hommes et femmes bien inégaux face au stress
STRESS : Hommes et femmes bien inégaux face au stress
Une recherche effectuée au Centre de recherche de l'Institut de cardiologie de Montréal (ICM) et au Département de psychiatrie de l'Université de Montréal (UdeM), a démontré qu’hommes et les femmes gèrent leur stress différemment. Les femmes qui ont une attitude défensive plus marquée en cas de stress présenteraient un risque cardiovasculaire plus important. Une étude originale, qui vient de faire l’objet d’une publication dans le Journal of Psychophysiology.
On peut dire que le stress survient lorsqu'il y a déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu'elle a de ses propres ressources pour y faire face.
Quand on place des sujets en situation de stress, leur rythme cardiaque et la variabilité de ce rythme, leur pression sanguine varient en fonction de leur sexe, de leur âge et de leur attitude défensive. L'attitude défensive est un trait de personnalité qui pousse l'individu à se tenir loin des informations et situations menaçantes. Chez les femmes, une attitude défensive importante face à une menace sociale est associée à une plus forte pression sanguine et à un rythme cardiaque élevé. À l'inverse, ce sont les hommes plus âgés avec une faible attitude défensive qui ont une réponse cardiovasculaire et endocrinienne plus grande.
Stress selon l’attitude défensive, l’âge et le sexe : Bianca D'Antono, auteur de l’étude explique que le stress est un mécanisme essentiel à la survie. Sans stress, pas de réflexes de protection, pas de peur, pas de prévention des risques... Mais si l’on sait que les réactions émotionnelles et physiologiques au stress diffèrent d'un individu à l'autre, cette étude avait pour objectif de comparer les réactions physiologiques des sujets selon leur attitude défensive, leur âge et leur sexe.
Des paramètres objectifs : Un type de situation stressante a été retenu pour cette étude, du type «défis psychologiques de nature interpersonnelle». En plaçant les sujets dans des situations stressantes d'intensité faible ou modérée, les chercheurs ont pu évaluer leurs réactions physiologiques : 4 expériences de 5mn chacune ont été testées.
-Dans la première, les sujets (118 femmes et 81 hommes âgés de 20 à 64 ans) ont simplement lu un texte de géographie à l'expérimentateur.
-Dans la deuxième et la troisième expérience, les sujets devaient se livrer à un jeu de rôle basé sur deux scénarios : l'un avec des répliques neutres ou agréables, l'autre avec des dialogues agressifs.
-Dans la dernière expérience, les sujets devaient débattre leur point de vue sur l'avortement avec une autre personne.
Préalablement, le degré d'attitude défensive avait été estimé à l'aide d'une échelle psychométrique reconnue en recherche (la Marlowe-Crowne Social Desirability Scale).
La pression sanguine, le rythme cardiaque et la variabilité ont été mesurés. Après chaque épreuve, un échantillon de salive était également prélevé afin de connaitre le taux de cortisol (hormone du stress secrétée par le cortex).
Hommes et femmes inégaux face au stress : Les femmes qui ont une attitude défensive très marquée à la « menace sociale » et les hommes de 50 ans et plus qui ont une faible attitude défensive présentent un accroissement de la pression sanguine et un taux plus élevé de cortisol lorsqu'ils sont en situation de stress.
Les résultats montrent que les femmes qui sont davantage sur la défensive courent plus de risques cardiovasculaires alors qu'une faible tendance défensive peut être dommageable pour la santé des hommes plus âgés, indique l’un des auteurs de l’étude.
Sources : Communiqué UdM, Psychophysiology « Physiological stress responses in defensive individuals: Age and sex matter » Karine Lévesque, D. S. Moskowitz, Jean-Claude Tardif, Gilles Dupuis and Bianca D'antono
Une recherche effectuée au Centre de recherche de l'Institut de cardiologie de Montréal (ICM) et au Département de psychiatrie de l'Université de Montréal (UdeM), a démontré qu’hommes et les femmes gèrent leur stress différemment. Les femmes qui ont une attitude défensive plus marquée en cas de stress présenteraient un risque cardiovasculaire plus important. Une étude originale, qui vient de faire l’objet d’une publication dans le Journal of Psychophysiology.
On peut dire que le stress survient lorsqu'il y a déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu'elle a de ses propres ressources pour y faire face.
Quand on place des sujets en situation de stress, leur rythme cardiaque et la variabilité de ce rythme, leur pression sanguine varient en fonction de leur sexe, de leur âge et de leur attitude défensive. L'attitude défensive est un trait de personnalité qui pousse l'individu à se tenir loin des informations et situations menaçantes. Chez les femmes, une attitude défensive importante face à une menace sociale est associée à une plus forte pression sanguine et à un rythme cardiaque élevé. À l'inverse, ce sont les hommes plus âgés avec une faible attitude défensive qui ont une réponse cardiovasculaire et endocrinienne plus grande.
Stress selon l’attitude défensive, l’âge et le sexe : Bianca D'Antono, auteur de l’étude explique que le stress est un mécanisme essentiel à la survie. Sans stress, pas de réflexes de protection, pas de peur, pas de prévention des risques... Mais si l’on sait que les réactions émotionnelles et physiologiques au stress diffèrent d'un individu à l'autre, cette étude avait pour objectif de comparer les réactions physiologiques des sujets selon leur attitude défensive, leur âge et leur sexe.
Des paramètres objectifs : Un type de situation stressante a été retenu pour cette étude, du type «défis psychologiques de nature interpersonnelle». En plaçant les sujets dans des situations stressantes d'intensité faible ou modérée, les chercheurs ont pu évaluer leurs réactions physiologiques : 4 expériences de 5mn chacune ont été testées.
-Dans la première, les sujets (118 femmes et 81 hommes âgés de 20 à 64 ans) ont simplement lu un texte de géographie à l'expérimentateur.
-Dans la deuxième et la troisième expérience, les sujets devaient se livrer à un jeu de rôle basé sur deux scénarios : l'un avec des répliques neutres ou agréables, l'autre avec des dialogues agressifs.
-Dans la dernière expérience, les sujets devaient débattre leur point de vue sur l'avortement avec une autre personne.
Préalablement, le degré d'attitude défensive avait été estimé à l'aide d'une échelle psychométrique reconnue en recherche (la Marlowe-Crowne Social Desirability Scale).
La pression sanguine, le rythme cardiaque et la variabilité ont été mesurés. Après chaque épreuve, un échantillon de salive était également prélevé afin de connaitre le taux de cortisol (hormone du stress secrétée par le cortex).
Hommes et femmes inégaux face au stress : Les femmes qui ont une attitude défensive très marquée à la « menace sociale » et les hommes de 50 ans et plus qui ont une faible attitude défensive présentent un accroissement de la pression sanguine et un taux plus élevé de cortisol lorsqu'ils sont en situation de stress.
Les résultats montrent que les femmes qui sont davantage sur la défensive courent plus de risques cardiovasculaires alors qu'une faible tendance défensive peut être dommageable pour la santé des hommes plus âgés, indique l’un des auteurs de l’étude.
Sources : Communiqué UdM, Psychophysiology « Physiological stress responses in defensive individuals: Age and sex matter » Karine Lévesque, D. S. Moskowitz, Jean-Claude Tardif, Gilles Dupuis and Bianca D'antono
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Re: STRESS : Hommes et femmes bien inégaux face au stress
STRESS : Découverte d’un mécanisme de résistance au stress
Des chercheurs de l’UT Southwestern Medical Center ont découvert de nouveaux indices qui permettraient d’expliquer pourquoi certaines personnes sont plus sensibles au stress que d'autres. En effet, sur un animal sensible, c’est-à-dire peu résistant au stress, le cerveau génère de nouvelles cellules dans l’hippocampe du cerveau en nombre accru. Une intervention sur ces nouvelles cellules augmente la résistance de l’animal au stress. Cette étude, soutenue par la NASA et publiée par les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) est la première à faire le lien entre stress et neurogenèse et à ouvrir une piste thérapeutique d’aide à la résistance au stress.
Dans une étude sur des souris, soutenue par les Instituts nationaux de la Santé (NIH), la NASA, l'Alliance nationale pour la recherche sur la schizophrénie et la dépression et les Instituts canadiens de recherche en santé, les chercheurs ont déterminé que plusieurs semaines après avoir subi un événement stressant, les animaux qui sont plus sensibles au stress présentent une neurogenèse (naissance de nouvelles cellules nerveuses) accrue dans le cerveau. Plus précisément, les cellules que ces animaux ont produites après un événement stressant survivent plus longtemps que de nouvelles cellules cérébrales produites par les souris qui sont plus résistantes au stress.
«Il existe un laps de temps durant lequel il reste possible de modifier des souvenirs liés à une situation stressante en intervenant sur les cellules nerveuses générées par le stress dans le cerveau», explique le Dr Amelia Eisch, professeur agrégé de psychiatrie à l'UT Southwestern et auteur principal de l'étude. En effet, les cellules du cerveau des deux groupes de souris ont répondu de manière similaire après l’événement stressant. Mais ce n’est que quelques semaines plus tard, que les chercheurs ont constaté que les souris affichant cet évitement social avaient plus de cellules nerveuses dans l'hippocampe que les souris résistantes témoins. "Cela apporte déjà meilleure compréhension des raisons pour lesquelles, chez l'homme, il existe une grande variété de réponses à des situations stressantes."
Le modèle utilisé : Un comportement prolongé d’évitement social et de type dépressif après avoir vécu l’événement stressant– par exemple, être placée dans une cage avec une souris plus agressive-, est typique des souris qui sont sensibles au stress. Les souris résilientes, qui résistent mieux au choc, font office de témoins. Un modèle couramment utilisé dans les études sur le stress et la dépression.
Intervenir sur la neurogenèse ? Quand les chercheurs empêchent la neurogenèse, par radiations, chez les souris sensibles, elles deviennent alors plus résistantes au stress. Mais cette « inhibition de l'évitement social » provoque des effets néfastes. «Les radiations chez les souris ont conduit à un comportement qui pourrait être interprété comme nocif, car alors, la souris va vers son agresseur potentiel, au lieu de l'éviter.
Nous émettons l'hypothèse que la survie des nouvelles cellules nerveuses générées par le stress est en fait un événement compensatoire dans le cerveau pour permettre à la souris de mémoriser son agresseur(…) Nous avons hâte de comprendre comment l’étude des neurones humains ainsi générés pourrait contribuer à aider les humains à surmonter des situations stressantes. "
Source: PNAS « Adult hippocampal neurogenesis is functionally important for stress-induced social avoidance” Published online before print February 22, 2010, doi: 10.1073/pnas.0910072107 PNASvol. 107 no. 9 4436-4441, March 2, 2010
Des chercheurs de l’UT Southwestern Medical Center ont découvert de nouveaux indices qui permettraient d’expliquer pourquoi certaines personnes sont plus sensibles au stress que d'autres. En effet, sur un animal sensible, c’est-à-dire peu résistant au stress, le cerveau génère de nouvelles cellules dans l’hippocampe du cerveau en nombre accru. Une intervention sur ces nouvelles cellules augmente la résistance de l’animal au stress. Cette étude, soutenue par la NASA et publiée par les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) est la première à faire le lien entre stress et neurogenèse et à ouvrir une piste thérapeutique d’aide à la résistance au stress.
Dans une étude sur des souris, soutenue par les Instituts nationaux de la Santé (NIH), la NASA, l'Alliance nationale pour la recherche sur la schizophrénie et la dépression et les Instituts canadiens de recherche en santé, les chercheurs ont déterminé que plusieurs semaines après avoir subi un événement stressant, les animaux qui sont plus sensibles au stress présentent une neurogenèse (naissance de nouvelles cellules nerveuses) accrue dans le cerveau. Plus précisément, les cellules que ces animaux ont produites après un événement stressant survivent plus longtemps que de nouvelles cellules cérébrales produites par les souris qui sont plus résistantes au stress.
«Il existe un laps de temps durant lequel il reste possible de modifier des souvenirs liés à une situation stressante en intervenant sur les cellules nerveuses générées par le stress dans le cerveau», explique le Dr Amelia Eisch, professeur agrégé de psychiatrie à l'UT Southwestern et auteur principal de l'étude. En effet, les cellules du cerveau des deux groupes de souris ont répondu de manière similaire après l’événement stressant. Mais ce n’est que quelques semaines plus tard, que les chercheurs ont constaté que les souris affichant cet évitement social avaient plus de cellules nerveuses dans l'hippocampe que les souris résistantes témoins. "Cela apporte déjà meilleure compréhension des raisons pour lesquelles, chez l'homme, il existe une grande variété de réponses à des situations stressantes."
Le modèle utilisé : Un comportement prolongé d’évitement social et de type dépressif après avoir vécu l’événement stressant– par exemple, être placée dans une cage avec une souris plus agressive-, est typique des souris qui sont sensibles au stress. Les souris résilientes, qui résistent mieux au choc, font office de témoins. Un modèle couramment utilisé dans les études sur le stress et la dépression.
Intervenir sur la neurogenèse ? Quand les chercheurs empêchent la neurogenèse, par radiations, chez les souris sensibles, elles deviennent alors plus résistantes au stress. Mais cette « inhibition de l'évitement social » provoque des effets néfastes. «Les radiations chez les souris ont conduit à un comportement qui pourrait être interprété comme nocif, car alors, la souris va vers son agresseur potentiel, au lieu de l'éviter.
Nous émettons l'hypothèse que la survie des nouvelles cellules nerveuses générées par le stress est en fait un événement compensatoire dans le cerveau pour permettre à la souris de mémoriser son agresseur(…) Nous avons hâte de comprendre comment l’étude des neurones humains ainsi générés pourrait contribuer à aider les humains à surmonter des situations stressantes. "
Source: PNAS « Adult hippocampal neurogenesis is functionally important for stress-induced social avoidance” Published online before print February 22, 2010, doi: 10.1073/pnas.0910072107 PNASvol. 107 no. 9 4436-4441, March 2, 2010
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